Plaisirs garantis
Les semaines précédant la tenue de l’Electronic Entertainment Expo (E3), en juin prochain, s’avèrent toujours assez anémiques en ce qui a trait à la parution de nouveaux jeux vidéo. C’est normal, les concepteurs préfèrent y présenter leurs titres qui seront lancés, juste avant le très lucratif temps des Fêtes, ou dans l’année qui suivra.
Par contre, certains profitent de cette accalmie de début d’été pour nous offrir des titres amusants. C’est le cas de Wolfenstein: The Old Blood. Il est délicieux!
Il s’agit d’un jeu de tir pur et dur. Nous campons le rôle de B.J. Blazkowicz, un soldat dont le patriotisme est tissé à même la fibre du drapeau américain. The Old Blood se déroule en 1946, juste avant New Order, l’opus précédent.
L’aventure se divise en deux parties. Dans la première, nous devons nous rendre au cœur de la Bavière. Là-bas se trouve la fameuse prison de Wolfenstein, servant également d’installations de tests sur des humains. Nous devons y pénétrer pour y dérober les coordonnées géographiques du camp du général Deathshead.
Cette mission hasardeuse nous mènera à la deuxième portion de notre quête: découvrir les secrets des artéfacts exhumés par la terrible Helga Von Schabbs. Elle veut se servir des pouvoirs mystiques de ces anciens objets pour dominer le monde...
Wolfenstein: The Old Blood se veut un savant mélange d’action et de résolution de casse-têtes. Par exemple, dans une des portions de l’institution carcérale, d’énormes soldats-robots électriques protègent les passages. Loin d’être cons, ils font feu de tout bois. Il faut donc trouver une façon de les déjouer, sans se faire couper en deux par les projectiles de leurs immenses mitraillettes. Il faut prendre le temps d’analyser leur patrouille et savoir quand bondir. C’est bien fait!
Les défis peuvent parfois paraître insurmontables... Patience! Les mécaniques de jeux variées donnent le goût d’avancer. Les chiens de garde et leurs armures sont redoutables, surtout si nous augmentons le niveau de difficulté en début de partie. Vaut mieux les éviter ou les éliminer alors qu’ils dorment.
Les concepteurs de Bethesda, fidèles à la tradition, proposent même de revivre en 8 bits les premières missions de B.J. Blazkowicz comme à l’époque, il y a 23 ans. En effet, en prenant place dans certaines couchettes, un rêve nous ramène dans l’aventure de Wolfenstein 3D de 1992. C’est amusant, surtout lorsqu’on insère les armes de la présente version dans celles d’époque.
Intelligence artificielle solide!
Les ennemis n’hésiteront pas à balancer des grenades, surtout si on reste caché au même endroit trop longtemps. Ils tenteront de vous prendre à revers, sous le feu nourri de leurs comparses. La variété de soldats surprend au début. Au fur et à mesure de notre progression, ils deviennent moins intimidants, car on connaît leur talon d’Achille. C’est lorsque leur nombre décuple que le défi se corse! Ça fait beaucoup de talons à gérer! Il faut donc bien observer où se trouvent les kits de soins et les munitions afin de survivre aux nazis. L’arsenal riche propose une belle panoplie de joujoux meurtriers. Cependant, notre outil de prédilection, surtout en début de partie, se résume en un bout de tuyau qui se divise en deux. Il peut servir de matraque ou de couteau. Aussi, en le séparant, il se transforme en outil de grimpe. Il suffit de le planter dans les parois pour accéder à des recoins difficiles d’accès.
Wolfenstein: The Old Blood n’est pas très couteux: 24,99 $. À ce prix, l’expérience comblera entre six et huit heures de votre vie. Non, ne cherchez pas la portion multijoueurs. Il n’y en a pas! Une expérience solo réussie pour les amateurs de la série.
Wolfenstein: The Old Blood
Développeurs: MachineGames
Éditeur: Bethesda Softworks
Genre: Jeu de tir à la première personne
Plate-forme: PC, PS4 et Xbox One
Classement: M
Cote du Grand Talbot: 8,5/10