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L’engrenage fiscal

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Mario Dumont a foutrement raison : le marché du carbone, c’est d’abord et avant tout une nouvelle taxe sur l’essence de 3,5 cents du litre pouvant aller jusqu’à 7 cents, et générant près de 3 milliards de dollars sur 5 ans.

Mario Dumont a foutrement raison : le marché du carbone, c’est d’abord et avant tout une nouvelle taxe sur l’essence de 3,5 cents du litre pouvant aller jusqu’à 7 cents, et générant près de 3 milliards de dollars sur 5 ans.

Et voilà pourquoi les automobilistes et les entreprises de transport du Québec paient l’essence au prix le plus élevé en Amérique du Nord. Les Québécois sont les brebis fiscales les mieux tondues du continent.

Mais ce qu’il convient de savoir à ce sujet, c’est que cet engrenage fiscalo-carbonique est fondé sur des assises essentiellement idéologiques.

Et principalement sur deux croyances qui sont élevées au rang de dogmes intouchables.

Le premier de ces dogmes désigne comme polluant le CO2 émis par l’être humain. C’est une aberration scientifique, mais tout le monde y croit quand même.

Le second dogme attribue à ce CO2 anthropique un rôle déterminant dans le réchauffement climatique, même si ce dernier s’est arrêté depuis une vingtaine d’années. Ce sont ces dogmes qui sont à la base du marché du carbone et des taxes qui accompagnent sa mise en place.

Ces dogmes ne sont pas remis en cause au Québec et quiconque ose le faire n’est qu’un mal pensant écervelé.

Tous les partis politiques adhèrent à cette idéologie anti-carbone, ce qui les empêche de douter de son bien-fondé. Tous les médias aussi manifestent une foi inébranlable dans la responsabilité humaine du réchauffement climatique.

Une société distincte

Quant aux scientifiques, le Québec est vraiment une « société distincte » puisque, chez nous, un climato-sceptique est aussi rare qu’un mouton à cinq pattes. À moins d’être retraité comme Reynald Duberger.

Est-ce parce que les subventions de l’État sont attribuées uniquement à ceux qui sont convaincus que ce sont les activités humaines qui sont à la source du réchauffement? Ceux qui osent penser cela sont vraiment de drôles de zigotos mal pensants qui doivent croire que... la Terre est plate!

Bref, en matière de changement climatique, nous vivons, au Québec, sous un régime de Pensée-Unique. Ici, le débat est clos et la vérité établie.

Aux États-Unis, le débat a lieu

Aux États-Unis, bien au contraire, le débat fait rage. Il y a des centaines de scientifiques éminents qui remettent en cause les fondements de la science climatique « officielle », celle du GIEC.

C’est le cas, par exemple, de 155 experts en la matière qui écrivaient en 2012 au Secrétaire des Nations unies « que l’hypothèse selon laquelle nos émissions de CO2 ont causé ou causeront un réchauffement dangereux ne soit pas étayée par la preuve. »

Et comme il y a débat au sein de la communauté scientifique américaine, il y a aussi débat au sein de la classe politique. Des commissions du Congrès ont maintes fois entendu des scientifiques sur cette question.

Voilà pourquoi, chez nos voisins du Sud, il n’y a que la Californie pour se lancer dans le marché du carbone et les taxes qui s’ensuivent. Partout ailleurs aux États-Unis, on trouve dommageable, à tout le moins prématuré, d’alourdir le fardeau fiscal des contribuables.

Et qu’il n’y a pas d’urgence considérant le réchauffement modeste au cours du XXe siècle (moins de un degré) et son arrêt depuis une vingtaine d’années.

Chez nous, par contre, on peut bien grogner, mais comme les fondements idéologiques de la taxe carbone ne sont pas contestés, il convient de se laisser tondre sans rouspétance.

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