Marois demande un portrait des médias de Québec
L’ex-première ministre a mandaté Dominique Payette
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Même après avoir quitté ses fonctions, Pauline Marois a pu se payer un portrait des médias de Québec aux frais de l’État.
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Comme ses prédécesseurs, l’ex-première ministre bénéficie de certains avantages quelques années après son règne.
Mme Marois a choisi l’universitaire et ancienne candidate péquiste Dominique Payette pour lui fournir «un panorama de la presse régionale de la capitale nationale», a appris notre Bureau parlementaire.
La mairesse de Lac-Delage a donc touché 24 500 $ pour un contrat de gré à gré de trois mois, qui s’est terminé le 30 avril dernier, selon les documents obtenus en vertu de la Loi d’accès à l’information. Le contrat a été signé par le Conseil exécutif, l’équivalent du ministère du premier ministre.
Radios de Québec
L’ancienne candidate du Parti québécois (PQ) dans Charlesbourg est l’auteure d’un imposant rapport sur le journalisme et l’avenir de l’information au Québec, rendu public en 2011.
Au lendemain des dernières élections, elle avait également montré du doigt les médias, mais plus particulièrement les radios de Québec, pour expliquer en partie la déconfiture du Parti québécois.
Une enveloppe de 200 000 $ annuellement est dévolue aux anciens premiers ministres, qui comprend le paiement du loyer pour un bureau de fonction, une ligne internet et l’achat de papeterie. Ce montant est accordé aux ex-chefs de gouvernement jusqu’à trois ans après la fin de leur mandat.
«Ce montant permet également l’embauche de collaborateurs, notamment pour le suivi, la correspondance que Mme Marois reçoit, pour son agenda et pour les relations médias. Celui-ci peut également servir à des fins de recherche et d’analyse», précise Josée Jutras, adjointe de Mme Marois.
«Phénomène» Québec
Elle ajoute que sa patronne souhaitait mieux comprendre le «phénomène particulier» de la presse de Québec. Mme Payette ayant beaucoup écrit sur le sujet, c’était la personne toute désignée pour accomplir ce mandat, dit-elle.
L’analyse pourrait être utile pour l’ensemble de la classe politique, insiste Mme Jutras. «C’est pourquoi, lorsque cette recherche sera terminée, Mme Marois la rendra publique et fera éventuellement état de ses réflexions à ce sujet.»
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