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La WNBA éclaboussée

2014 WNBA Finals - Game Two
Brittney Griner Photo AFP


À neuf jours du début de la ­saison dans la WNBA, on ne se demande pas si le Mercury de Phoenix peut défendre son titre de championnat. Non. Les sujets qui dominent les conversations sont plutôt la violence conjugale et le harcèlement sexuel.

Le 5 juin, la WNBA inaugurera sa 19e saison régulière. À l’aube de cette nouvelle campagne, la ligue américaine de basketball féminin aurait bien aimé qu’on parle de ses talentueuses joueuses et de ses 12 équipes. Mais malheureusement, ce n’est pas le cas.

Problèmes de couple

Brittney Griner est une joueuse de basket phénoménale. La centre de 6 pi 8 po a permis au Mercury de ­Phoenix de remporter un titre de championnat la saison dernière en plus d’être choisie la joueuse défensive de l’année et d’être sélectionnée au sein de l’équipe d’étoiles pour la deuxième année d’affilée.

Au terme de la dernière saison, la ­supervedette, qui n’a jamais caché son homosexualité, a annoncé qu’elle allait se marier en mai avec une autre joueuse vedette de la WNBA, Glory Johnson, une ailier de 6 pi 3 po du Shock de Tulsa.

Mais deux semaines avant leur ­mariage, les deux femmes de 24 ans ont été arrêtées par la police à leur ­domicile et elles ont été accusées de violence conjugale.

2014 WNBA Finals - Game Two
Brittney Griner et sa conjointe Glory Johnson ont été arrêtées par la police à leur ­domicile et accusées de violence conjugale. Photo REUTERS

Après avoir rencontré les deux athlètes, la WNBA a décidé de leur imposer une suspension de sept matchs. C’est la plus longue suspension jamais imposée par le circuit professionnel ­féminin. Griner et Johnson devront également être suivies en thérapie ­individuelle.

Malgré leurs démêlés avec la justice, les deux joueuses se sont mariées le 8 mai à Phoenix.

Inconduite sexuelle

Isiah Thomas est une icône de la NBA. L’ancien meneur de jeu des ­Pistons de Detroit a notamment remporté deux championnats, a fait partie des équipes d’étoiles à 12 reprises et a été intronisé au Temple de la ­renommée du basketball américain.

Toutefois, il n’a pas connu les mêmes succès à titre d’entraîneur-chef et de directeur général dans la NBA. Son séjour avec les Knicks de New York s’est même terminé dans la disgrâce après qu’il eut été accusé de harcèlement sexuel par une collègue de travail.

Quand celle-ci s’est plainte de sa conduite, Thomas et James Dolan, le propriétaire des Knicks, l’ont limogée. En 2007, un juge a condamné la Madison Square Garden Company – qui gère les Knicks – à verser 11,5 M$ à la plaignante, ce qui a évidemment mis fin à la carrière de Thomas dans la NBA.

Un retour qui fait jaser

Le 5 mai dernier, Dolan a annoncé qu’il ramenait son grand ami Thomas au sein du giron new-yorkais en le nommant président du Liberty de New York, dans la WNBA.

La nomination de Thomas à la tête d’une équipe féminine a été décriée par de nombreuses voix. La Women’s Sports Foundation s’est dite choquée et elle a mis en ligne une pétition qui demande à la WNBA de révoquer cette ­nomination.

L’Association des joueuses de la WNBA a pour sa part fait savoir qu’elle aurait le nouveau président à l’œil et que des rencontres régulières avec les joueuses du Liberty sont prévues tout au long de la saison.

Même le président des Knicks de New York, Phil Jackson, a dénoncé l’arrivée de Thomas dans la Grosse Pomme.







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