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Un ancien de Bell Astral chez Power Corp.

Jacques Parisien
Photo archives, Jean-François Desgagnés Jacques Parisien

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MONTRÉAL – Jacques Parisien, ancien grand patron d’Astral Média, ne sera pas resté longtemps sur la touche après sa démission du groupe Bell Astral.

Power Corporation vient de lui mettre le grappin dessus afin qu’il dirige les destinées de Power Communications Inc., la filiale qui supervise le groupe de Groupe de communication Square Victoria, holding de Gesca et La Presse.

Jacques Parisien hérite aujourd’hui d’une entité en phase de réorganisation chez Power après avoir dirigé Astral depuis 1994, avant son acquisition par Bell. Il devra composer avec une entité dont les pertes dévoilées sont d’environ 80 millions $ pour l’année financière se terminant au 31 décembre 2014*.

Il hérite aussi de la division Gesca, une division tronquée de ses six quotidiens régionaux suite à leur vente en mars à Groupe Capitales Médias, propriété de l’ancien ministre libéral Martin Cauchon.  Le nouveau patron de Power Communications devra donc gérer une entité comprenant La Presse, les propriétés numériques Square Victoria, Workopolis et les sites duProprio.

Cette annonce est vue comme un bon coup pour Power Corporation par des experts financiers consultés qui ont requis l’anonymat.

«C’est un très bon gestionnaire, il a beaucoup d’expérience dans les médias, a salué un ancien haut dirigeant du Québec Inc. Toutefois, récemment, il a dû démissionner de la présidence du conseil d’administration de Tourisme Montréal en raison des dépenses injustifiées de l’organisme».

Lien avec Martin Cauchon

Un autre pilier de la finance montréalaise a renchéri : «C’est une excellente acquisition pour Power Corporation. Mais ne vous y trompez pas, il va diriger indirectement la filiale des six quotidiens qui vient d’être vendue à Martin Cauchon. Il va superviser ce dernier, qui n’a pas assez d’expérience dans le domaine et qui n’avait pas l’argent pour acheter ce groupe. Il a pu voir la stratégie et les dessous de Bell. Et connaître la compétition, ça paye».

En mars dernier, la mutation soudaine de Martin Cauchon en patron de presse en avait fait sursauter plus d’un.

L’ancien prétendant à l’investiture du Parti libéral du Canada avait alors nié toute influence résiduelle de Power Corporation ou de la famille Desmarais. Il n’avait partagé aucun détail sur la transaction et ses modalités. Mais plusieurs universitaires spécialistes des médias avaient tiqué sur l’étanchéité de la transaction, ne permettant pas au public de savoir à qui ils avaient affaire réellement en Groupe Capitales Médias.

*Ces pertes pourraient inclure d’autres entités que les médias, par ex. : Corporation Énergie Power.
 

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