Couillard défend la prime aux médecins
Le gouvernement Couillard maintient la prime de prise en charge aux médecins omnipraticiens soutenant que l'argent fut consenti dans les ententes de 2007 et 2011 pour le rattrapage salarial.
- À lire aussi : Retour en catimini de la «prime Bolduc»
«C'est dans la masse monétaire des omnipraticiens», a confirmé jeudi le premier ministre Couillard, bien au fait des échos qui lui parvenaient de Québec, même s'il terminait une mission de quatre jours à Rome et à Paris. L'entente a cependant été modifiée et les conditions posées aux médecins pour toucher l'argent ont été resserrées, a signifié le premier ministre, lui-même médecin et ex-ministre de la Santé.
Cette modification consiste à exiger des médecins qu'ils s'engagent, non seulement à inscrire de nouveaux patients sur sur leur charge de travail mais aussi à les suivre et à les rencontrer quand ils en ont besoin. «Il n'y a pas d'argent neuf. On reconvertit certaines sommes qui étaient là, dont certaines primes qui ont complètement changé de caractère», a expliqué M. Couillard à l'occasion d'un point de presse.
L'affaire est revenue sur le tapis du Salon bleu en milieu de semaine quand la députée péquiste Diane Lamarre a révélé que les 25 millions $ réservés à la prime à l'inscription de patients avaient été conservés même si le ministre de la Santé Gaétan Barrette avait promis de l'abolir.
Cette prime était devenue controversée quand on a appris à l'été 2014 qu'elle avait valu plus de 200 000$ à l'ex-ministre Yves Bolduc qui était retourné à la médecine à temps partiel quand il était député de l'opposition.
Bien qu'il refuse d'utiliser le terme «prime Bolduc», le premier ministre reconnaît que cet argent sert à inciter les médecins à se rendre davantage disponibles pour leurs patients. «Je déplore les raccourcis de l'opposition officielle. Ça n'a plus rien à voir avec (la prime Bolduc). On n'a jamais dit qu'on tournait le dos aux incitatifs (financiers). Ce qu'on a dit qui ne marchait pas, c'est que c'était des primes uniquement pour inscrire des patients.
«Si je suis médecin et que je vous inscrit sur ma liste, ça ne vous garantit pas que vous pourrez me voir quand vous en aurez besoin. On a ajouté la disponibilité des médecins dans l'entente (...) C'est un niveau d'accès enfin à la hauteur du nombre de médecins que nous avons et de l'argent qu'on paie», a terminé M. Couillard.
