Le maire talonné sur ses dépenses
Sa tournée pour promouvoir le Centre Vidéotron dénoncée par l’opposition
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SAGUENAY | Le maire de Québec devrait laisser à Québecor le soin de faire la promotion de l’amphithéâtre et s’occuper plutôt des dossiers prioritaires en ville, croit l’opposition à l’hôtel de ville.
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Anne Guérette a lancé les hostilités, mercredi, sur Twitter, alors qu’elle a écrit que le maire «a le devoir de répondre aux questions à propos de l’utilisation des fonds publics».
Appelée à préciser sa pensée en entrevue téléphonique, la conseillère de Démocratie Québec a déploré que Régis Labeaume élude les questions sur ses dépenses dans le cadre de sa tournée régionale de promotion des activités du Centre Vidéotron.
«Le maire devrait tout simplement répondre aux questions qui lui sont posées sur l’utilisation des fonds publics et des priorités de son agenda.»
Selon elle, sa place n’est pas sur les routes ces jours-ci, mais plutôt dans sa ville.
Elle estime qu’il est du ressort de son gestionnaire privé de faire la promotion. «Québecor est suffisamment outillé pour faire ce travail», a-t-elle soutenu.
«Travail risible»
Un argument rejeté du revers de la main par Régis Labeaume, qui a profité de la sortie de la conseillère pour vilipender l’opposition, qui fait un travail «risible», selon lui. «Ils ont un budget de recherche d’un demi-million de dollars par an. On va souhaiter qu’ils fassent une meilleure utilisation de cet argent-là. Jusqu’à date, c’est ridicule. Les gens attendent d’eux autres qu’ils soient plus sérieux parce que depuis deux ans, ils n’ont rien fait de sérieux.»
L’attaché de presse du maire, Paul-Christian Nolin, s’est aussi mêlé du débat en publiant sur son compte Facebook une critique de la publication de Mme Guérette. «Si le ridicule tuait, nous serions en élections partielles», a-t-il écrit.
La question des dépenses suit le maire depuis lundi, à son grand agacement. À Rimouski, il a dû justifier ses déplacements sur les ondes radiophoniques. Hier encore, la question est revenue sur le tapis lors d’une entrevue téléphonique. Il assure que comme à l’habitude, il rendra publiques toutes les factures.
