Le ministère des Forêts surpris
Le nombre de ouananiches près de la rivière Mistassini est en baisse constante
Pour une quatrième année consécutive, le nombre de ouananiches enregistré dans les passes migratoires de la rivière Mistassini a diminué par rapport à la moyenne habituelle alors qu’on avait pourtant prédit le contraire.
Les résultats surprennent le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.
«On s’attendait à une montaison plus élevée, mais ça ne s’est pas produit. Nous en avons enregistré 316 par rapport à 530 en 2014», explique Amélie Bérubé, biologiste au ministère.
De 2005 à 2011, le nombre moyen de ouananiches en montaison, recensées dans les passes migratoires de la Mistassini, se situait entre 900 à 1000 spécimens par année.
Même si on ne s’inquiète pas de ces résultats, on confirme cependant que cette tendance à la baisse contredit les prévisions. «Nous avions prévu cette année un retour à la hausse du creux du cycle. On pense donc que ça se passera l’an prochain», ajoute la biologiste.
Pêche
Non seulement la ouananiche se fait plus rare, elle s’avère aussi moins populaire auprès des pêcheurs.
Le nombre d’adeptes qui se sont procuré une autorisation de pêcher dans l’aire faunique communautaire du lac Saint-Jean a d’ailleurs chuté.
«À la mi-saison, le nombre de permis émis par la CLAP était inférieur de 4 % par rapport à 2014», confirme Marc Archer, directeur général de la Corporation LACtivité Pêche Lac-Saint-Jean (CLAP).
Selon lui, les pluies abondantes auraient aussi eu un impact négatif.
«La mauvaise température ne nous a pas permis de débuter la pêche, de façon significative, avant la fin juillet, début août», affirme Marc Archer, de la CLAP.
Rappelons que depuis le 18 juillet 2013, la remise à l’eau de la ouananiche prise dans les rivières de l’Aire faunique communautaire du lac Saint-Jean est obligatoire.