Forza Motorsport 6: Un achat sans souci
Dix ans après sa création, Forza Motorsport 6 (FM6) continue de surprendre. Ce simulateur nous donne la chance d’essayer toutes les voitures présentées dans ces condensés, ces almanachs annuels, consacrés aux plus beaux bolides ayant été construits, toutes marques confondues. Non seulement on peut y monter et les conduire, mais on peut aussi les scruter minutieusement. FM6: surtout un impératif pour les amoureux de la course et de l’automobile, de la plus sobre à la plus luxueuse.
La compagnie Turn 10, cette filiale de Microsoft basée à Redmond (Wa), m’a conquis dès la première parution de Forza en 2005. À cette époque, j’avais rencontré Dan Greenawalt, le directeur créatif de la franchise. La passion avec laquelle il m’avait vendu le jeu m’avait grandement surpris.
Encore aujourd’hui, toujours avec la même étincelle dans l’œil, il propage un enthousiasme contagieux. Greenawalt et son équipe continuent de nous étonner. Forza 6 propose pas moins de 460 voitures! Bien sûr, les «Drivatars» demeurent très actifs dans cette édition. Cet ingénieux système, rappelons-le, nous permet d’affronter des conducteurs virtuels. Le jeu s’inspire de notre liste d’amis et concocte des courses contre ces derniers, et ce, même s’ils ne sont pas en ligne. Si le copain en question possède une copie de Forza, son «Drivatar» imitera sa façon de se comporter sur le circuit. C’est bien fait. FM6 réussit à nous faire oublier qu’il s’agit en fait de pilotes, des robots contrôlés par la Xbox One. Bravo!
Les opposants virtuels, même sous le joug de l’ordi, commettent des erreurs. Ils dérapent et font des sorties de pistes et n’hésiteront pas à nous remonter les bretelles et remettre à notre place avec un bon coup dans les portes. Ils ont de la mémoire!
Sur les 26 circuits mondiaux proposés, la météo dynamique corse nos affrontements. La puissance des nouvelles consoles rend le réalisme encore plus crédible. En effet, sous la pluie, suivre une voiture de très près à plus de 200 km/h nous donne l’impression de piloter à tombeau ouvert dans un lave-auto: on ne voit pas grand-chose!
Portez attention aux filets d’eau dans le parebrise qui se créent et qui disparaissent plus on accélère. Et que dire de la traînée des essuie-glaces! Ce ne sont là que quelques menus détails contribuant à nous immerger davantage dans cette expérience de grande qualité. Imaginez le même scénario, mais la nuit! Wow! Rajoutez à l’équation des flaques d’eau en 3D et une chaussée détrempée et vous obtenez de l’aquaplanage: les sensations fortes sont assurément au rendez-vous!
Mode restrictif
Le mode carrière est très restrictif. Nous devons suivre un ordre précis avant de changer de catégorie. J’aurais aimé, en tant que vétéran de la licence, choisir les classes de course. C’est impossible. De plus, dans ces séries, les réglages semblent préétablis.
Nouveauté: une loterie offre de gagner des crédits, des bagnoles et autres trucs de personnalisation. C’est amusant. Ces tirages m’ont enrichi d’un million de crédits! J’ai pu ainsi améliorer mes tacots.
Les Mods...
Un système original de cartes permet de modifier ou d’acheter des ajustements permanents ou provisoires pour notre véhicule. On sent l’inspiration des jeux de rôles. Par exemple, pour 150 000 crédits, on se procure un paquet de cartes mystères. Celui-ci peut contenir des trucs à «usage unique». On pense, par exemple, à des récompenses temporaires donnant plus de poussées, et 2000 points d’XP. Certains bonis restent, comme le «Spécial adhérence» à usage illimité. Il confère +6 % en adhérence et 6 % sur le circuit Road Atlanta. Certaines de ces bonifications sont farfelues. Une de celles-ci permet d’éviter les collisions! Clairement, on a pensé à tout le monde, même au néophyte!
Forza Motorsport 6 demeure, à mon humble avis, la meilleure simulation automobile sur le marché. J’ai hâte de voir comment réagira la compétition.
Forza Motorsport 6
Développeurs: Turn 10
Éditeurs : Microsoft Studios
Genre : course automobile (simulation)
Console : Xbox One
Classement : 3 ans et +
Cote du Grand Talbot: 9,5/10