Une situation difficile pour les festivals
L’été 2015 a été plutôt difficile pour les différents festivals de la région, dont le Western de Dolbeau-Mistassini qui doit tirer sa révérence. Les pluies parfois diluviennes, le manque de financement des commerçants et du gouvernement ainsi que le manque d’intérêt du public pourraient faire disparaître d’autres événements.
Régates de Saint-Félicien
Pendant les deux jours de courses d’hydroplanes aux Régates de Saint-Félicien, la mauvaise température a fait fuir le public.
«Nous avons subi six gros orages. Les spectateurs nous quittaient. Certains revenaient, mais pas tous», illustre le président, Réjean Côté.
L’organisme a souffert d’un manque de revenus provenant de la vente des bars.
Des sources de revenus récurrentes provenant de la Ville et de la campagne de financement annuelle permettent à l’organisme de passer au travers des soubresauts de dame Nature.
Festival western de Dolbeau-Mistassini
Après 44 années d’existence, c’est la fin du Festival Western de Dolbeau-Mistassini dont les opérations se sont soldées par une perte d’environ 70 000 $ en 2015. La Ville a tiré sur la «plug».
«Vendredi, nous avons annoncé aux dirigeants du Western que la Ville n’avancerait plus d’argent», explique le maire Richard Hébert.
«Malheureusement, ce sont des fournisseurs locaux qui feront les frais d’une éventuelle faillite», ajoute-t-il.
Jonquière en musique
À Jonquière en musique, c’est le froid qui a rendu frileux les spectateurs.
Pour la 26e édition, on a dénombré 30 000 personnes de moins qu’en 2014.
«Il n’a pas mouillé durant les spectacles. Par contre les soirées froides ont fait baisser l’achalandage», confirme Alain Tremblay, directeur général de l’organisme.
Les partenariats à long terme auront sauvé l’édition.
«Pour les organisations qui ont besoin des revenus de billetterie et de vente dans les bars, ça devient plus risqué», ajoute le DG.
Festival international des Rythmes du monde
Le Festival international des Rythmes du monde a été obligé d’effectuer une énorme réorganisation pour pallier les pertes de subventions.
Le fondateur des Rythmes du monde pointe du doigt Ottawa pour le régime minceur imposé aux organismes.
«Uniquement chez nous, de 2009 à 2015, on a passé de 300 000 $ en subventions fédérales à 30 000 $», souligne Robert Hakim.
Le directeur soutient que l’avenir n’est pas rose pour les organisations événementielles.
«Cette année, au Québec, une cinquantaine d’événements ont disparu de la carte. Ce sera la même chose l’an prochain», affirme Robert Hakim.
Grâce à de nombreux efforts, la 12e édition des Rythmes du monde se soldera avec un léger surplus.
Traversée internationale du lac Saint-Jean
La 61e Traversée internationale du lac Saint-Jean a attiré moins de spectateurs et les ventes dans les bars ont été lourdement affectées.
«C’est évident que la mauvaise température nous a nui», confirme Ginette Fortin, présidente du conseil d’administration de l’organisme.
Elle souhaite présenter des résultats d’exploitation équilibrés à la prochaine assemblée générale annuelle.
«Grâce à notre campagne de financement et à nos partenaires, on devrait terminer sans pertes financières», affirme celle-ci.
Festival des Bières du Monde
Le Festival des Bières du Monde a dû être «créatif et ingénieux» afin de tenir une 7e édition sans faire de déficit.
«L’avenir est sombre. D’autres événements en région pourraient également mourir», précise Robert Hakim, qui agit aussi à titre de directeur du Festival des Bières du Monde.
Il critique le gouvernement du Québec pour son aide apporté aux événements.
«Au ministère du Tourisme, on a imposé un moratoire sur les subventions aux événements. Toutes nouvelles demandes ont été systématiquement refusées», dénonce M. Hakim.
