Il demande au juge de le protéger des Hell’s
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Un homme qui a participé au meurtre d’un proche des Hell’s Angels et de son fils a exigé du juge de le protéger au moment où celui-ci l’a expédié en prison pour les neuf prochaines années.
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Claude Bessette craint des représailles à la fois des Hell’s Angels ainsi que la vengeance de son complice, Mario Bernier, pour l’avoir vendu aux policiers. «J’espère que vous allez me tenir loin de Mario Bernier», a-t-il dit au juge avant de prendre le chemin de la prison.
Le juge Richard Marleau, qui n’a aucun pouvoir en la matière, lui a simplement répondu que «les autorités carcérales prendront la meilleure décision dans les circonstances.»
Bessette, 60 ans, a écopé d’une peine de 9 ans d’emprisonnement, hier à Longueuil, pour l’homicide involontaire de François Dupont et de son fils Francis. Les deux hommes ont été tués de plusieurs coups de bâton de baseball à la tête lors d’un règlement de compte auquel Bessette a participé. C’est cependant son complice Mario Bernier qui a battu les deux victimes à mort.
Vengeance
Claude Bessette croyait qu’il allait régler ses comptes «à coups de poing comme dans le temps» lorsqu’il s’est présenté en compagnie de Mario Bernier à l’appartement de François Dupont sur le boul. Taschereau, à Longueuil, le 4 novembre 2011. Les deux hommes lui en voulaient entre autres de leur avoir fait perdre leur emploi.
Mario Bernier a écopé de 13 ans de prison pour avoir battu à mort François Dupont et son fils Francis, qui a eu le malheur de se présenter sur place au moment du crime. Même si personne n’a été témoin de la scène, Claude Bessette a avoué ses crimes aux policiers un an après les faits par crainte de représailles.
« M. Bessette connaissait très peu cet individu (Bernier) et est resté traumatisé par la violence qu’il a vu. Ça a été un réflexe de sa part de s’adresser au juge. Il avait une crainte», a expliqué sa procureure Sarah-Nathalie Marsolais.
La mère de Claude Bessette n’a pu retenir ses sanglots lorsque son fils a pris place dans la section réservée aux détenus.
La défense se désole que le juge n’aie pas tenu compte que son client n’avait pas manipulé l’arme du crime. «Le juge a retenu la complicité dans l’utilisation d’une arme ce qui a fait une grosse différence au niveau de la peine. On ne s’attendait pas à une sentence aussi importante», a raconté Me Marsolais.
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