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Le bloc opératoire de l’hôpital de Dolbeau-Mistassini menacé

« La situation est scandaleuse. Je suis en furie »

Richard Hébert, Maire de Dolbeau-Mistassini
Photo courtoisie Richard Hébert, Maire de Dolbeau-Mistassini

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Le maire de Dolbeau-Mistassini ne décolère pas, alors que l’hôpital du secteur risque de perdre la majorité des services offerts à son bloc opératoire.

Le maire de Dolbeau-Mistassini est exaspéré. La semaine dernière, il apprenait qu’aucun représentant de Dolbeau-Mistassini ne ferait partie du conseil d’administration du Centre intégré universitaire de santé et services sociaux (CIUSSS). Cette semaine, il a appris que la survie du bloc opératoire de l’hôpital de Dolbeau-Mistassini serait en danger.

«Il n’y a pas de fumée sans feu. Même s’il s’agit d’une rumeur, ça nous inquiète grandement. En soirée et les week-ends, les cas de césariennes, d’accouchements et autres pourraient être transférés dans d’autres hôpitaux», rétorque Richard Hébert.

Pour faire réagir Québec, tous les scénarios sont envisagés.

«C’est scandaleux. Je suis en furie. Nous réfléchissons sur le type d’action que nous utiliserons pour avoir un impact. S’il le faut, nous allons demander à la population de participer à des mouvements de masse», confirme le maire.

En rogne contre Québec

Sans remettre en cause les compétences des personnes qui ont été nommées au conseil d’administration du CIUSSS, Richard Hébert rappelle qu’aucune d’elle ne vient du secteur de Dolbeau-Mistassini.

«Comment se fait-il qu’au moins cinq candidatures aient été soumises et qu’aucune d’entre elles n’ait été choisie? Notre secteur compte 25 000 citoyens et nous n’avons aucun représentant», déplore le maire.

Crainte du syndicat

Pauline Paradis, présidente du Syndicat des professionnels en soins infirmiers et cardiorespiratoires Maria-Chapdelaine, confirme que le bloc opératoire de l’hôpital de Dolbeau-Mistassini est dans la mire des fonctionnaires.

«On nous l’a dit “royalement”. C’est plus que des rumeurs. Depuis plusieurs années on essaie de rendre le bloc opératoire plus performant, mais nous n’avons pas réussi à atteindre l’objectif demandé par le ministère», confirme Mme Paradis.

Elle pense que les chirurgies seraient limitées à des actes sélectifs sur une plage horaire réduite.

«Si on perd notre salle d’opération le soir et la fin de semaine, il n’y aurait plus d’accouchement après 16 h. Les accidentés de la route seraient détournés vers d’autres centres hospitaliers», craint la présidente.

Dans la foulée des mesures de rationalisations à venir, le ministère a déjà annoncé qu’il fallait s’attendre à des coupes dans les services jugés moins performants.

 

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