Négociations: les profs annulent l’Halloween

Les enfants d’une école primaire du secteur de Val-Bélair ne pourront pas porter de déguisement pour l’Halloween en raison des négociations de leurs enseignants.

«En raison du contexte actuel de négociation, nous devons vous informer que la fête de l’Halloween ne sera pas soulignée à l’école le vendredi 30 octobre. Donc, il n’y aura pas de déguisements acceptés en classe. Nous tenons cependant à souhaiter à tous les élèves une superbe journée pour le samedi 31 octobre. Soyez prudents!»

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Voilà le message complet envoyé mercredi aux parents de l’école de la Chanterelle, située au 1070 du boulevard Pie XI Nord.

En désaccord

L’établissement de la commission scolaire de la Capitale a diffusé cette information par courriel dans l’Éditout, un petit journal interne. Le personnel d’autres écoles pourrait suivre le même mot d’ordre.

Rapidement, la nouvelle a déplu à plusieurs parents. «J’espère du fond du cœur que c’est VOUS qui allez expliquer ça aux enfants, à l’occasion de la fête la plus attendue de l’année pour eux», a exigé l’un d’eux.

«C’est assez ordinaire. Ce n’est pas correct pour les enfants. Chaque année, ils ont hâte à cette journée. Il y a peut-être d’autres alternatives», a expliqué au Journal Philippe Rappard.

«Vous me l’apprenez. Je ne trouve pas que c’est intelligent pour des adultes de prendre des enfants en otage», a ajouté Ghislain Bilodeau, membre du conseil d’établissement.

Des parents ont aussi soulevé des doutes sur la force d’un tel moyen de pression. «Le gouvernement ne va pas plier avec ça!», a écrit un père de famille.

Entre eux, des parents réfléchissaient également à la possibilité d’envoyer quand même leurs enfants à l’école avec leur déguisement.

La direction de l’école n’a pu être jointe mercredi soir.

Les professeurs de la commission scolaire de la Capitale sont représentés par le Syndicat de l’enseignement de la région de Québec (CSQ).

Le groupe est assujetti à la Loi sur le régime de négociation des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic.