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Méditer contre l'Alzheimer

Des chercheurs de Québec misent sur cette approche porteuse d’espoir contre la maladie

 «On a des préjugés vis-à-vis la méditation. Ce n’est pas se vider l’esprit, mais plutôt  reprendre le contrôle sur ce que l’esprit fait», soulignent les professeurs Carol Hudon et Sonia Goulet, de l’IUSMQ.
Photo Le Journal de Québec, Jean-François Desgagnés «On a des préjugés vis-à-vis la méditation. Ce n’est pas se vider l’esprit, mais plutôt reprendre le contrôle sur ce que l’esprit fait», soulignent les professeurs Carol Hudon et Sonia Goulet, de l’IUSMQ.

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La méditation pleine conscience contribuerait à ralentir les symptômes précurseurs de la maladie d’Alzheimer, croient des chercheurs de l’Université Laval qui misent sur cette approche porteuse d’espoir.

«On s’intéresse à la prévention secondaire de la maladie d’Alzheimer chez des gens qui ont de légers troubles cognitifs, au niveau de la mémoire par exemple. Nous avons plusieurs bonnes raisons de croire que la méditation pleine conscience a des effets bénéfiques pour les personnes à risque en réduisant notamment leurs symptômes dépressifs», formulent Carol Hudon et Sonia Goulet, tous deux professeurs à l’école de psychologie de l’Université Laval et chercheurs en neurosciences à l’Institut universitaire en santé mentale de Québec (IUSMQ).

Inflammation

Des études ont mis en lumière les bénéfices de cette approche sans médicament dans le soulagement des troubles anxieux, du déficit de l’attention, de la dépression, aussi bien que de la douleur chronique, de l’hypertension ou des troubles alimentaires.

La méditation pleine conscience agit sur les hormones de stress et l’inflammation, des facteurs qui augmentent les risques de développer la maladie d’Alzheimer chez les personnes âgées, souligne Mme Goulet.

«On vise à tout le moins à ralentir l’apparition des symptômes de la maladie. Il y a encore des préjugés autour de la méditation qui est perçue comme quelque chose d’ésotérique. La méditation pleine conscience a été mise de l’avant, en 1990, par un chercheur américain qui a enlevé tout ce qu’il y avait de religieux dans cette approche», précise-t-elle.

Bernard Charland est on ne peut plus heureux d’avoir participé à l’étude menée au cours de l’année par les professeurs Hudon et Goulet, afin de valider cette approche assez unique dans un contexte de vieillissement cognitif.

«Un beau cadeau»

«Ils m’ont fait un beau cadeau grâce à la méditation que je continue de pratiquer chaque jour. Leur méthode est tellement simple que cela a marché du premier coup», confie M. Charland, qui est âgé de 86 ans.

Il a en outre appris que ses problèmes de mémoire étaient liés à un manque d’attention, plutôt qu’à un début d’Alzheimer. Les chercheurs recrutent de nouveaux participants pour la poursuite de leur étude à l’hiver 2016.

La méditation pleine conscience

  • On évalue ses effets à l’IUSMQ pour traiter le trouble du déficit d’attention.
  • Si on ne donne pas une tâche au cerveau, il va rêvasser. La plupart du temps, ce sont des évènements négatifs qui surgissent. Ces ruminations augmentent le risque de dépression.
  • Donne de bons résultats pour soigner les troubles dépressifs récurrents.
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