Des heures de bénévolat payantes
Jason Hogan est le nouveau responsable du contrôle de la qualité
L’été dernier, Jason Hogan a passé du temps avec les Alouettes pour seconder différents entraîneurs dans leurs tâches, dans le but de prendre de l’expérience. Il l’a fait bénévolement, se disant que ça pourrait un jour porter des fruits. À peine quelques mois plus tard, il était nommé entraîneur du contrôle de la qualité. Comme quoi ses heures de bénévolat auront finalement été... très payantes.
Malgré son nom de consonance anglaise, Hogan s’exprime très bien en français puisqu’il a fait toutes ses études, à l’exception de son baccalauréat à Concordia, dans la langue de Molière.
Le nouveau venu parmi les Alouettes n’est âgé que de 29 ans et était quart-arrière il n’y a pas si longtemps. Il a d’ailleurs joué une saison à l’Université Laval – sans toutefois être partant –, où il a remporté la coupe Vanier en 2006. Puis deux autres années avec les Cougars de Saint-Léonard. C’est à ce moment qu’il y a eu un déclic. C’est le coaching qui l’allumait.
«J’ai longtemps eu le rêve de jouer, mais j’ai atteint un âge où je devais passer à autre chose. Redonner a toujours été important pour moi, alors je savais que je me retrouverais dans le coaching. C’est un emploi doublement gratifiant, parce que tu peux atteindre tes objectifs personnels, mais tu peux aussi aider des joueurs ou d’autres collègues à atteindre les leurs», a-t-il expliqué.
Il aimerait pouvoir en faire autant pour le football québécois qu’un entraîneur comme Danny Maciocia, avec qui il a eu la chance de travailler durant un an.
L’entraîneur des Carabins de l’Université de Montréal fait partie de ses mentors, tout comme Tony et Marco Iadeluca et Glen Constantin. Ces entraîneurs établis lui ont tous donné un coup de pouce au cours des dernières années et Hogan leur en est très reconnaissant.
«Je leur dois beaucoup. J’ai été bien entouré toute ma carrière et ça a rapporté», a-t-il dit.
Entraîneur invité
Hogan s’était fait connaître de quelques-uns des entraîneurs des Alouettes, comme Anthony Calvillo et André Bolduc, en s’impliquant dans l’organisation de camps ou d’écoles de football dans les dernières années.
Si les joueurs reçoivent des invitations pour participer à des camps d’entraînement, on a demandé à Hogan d’y être «entraîneur invité» l’été dernier.
«J’y suis allé sans attente. Je voulais acquérir des connaissances, une expérience de vie, apprendre le plus que je pouvais. Après le camp, j’avais peu à peu plus de tâches et ils ont décidé de m’inviter jusqu’à ce que ma saison commence à l’école secondaire où j’étais directeur athlétique, en août», a-t-il détaillé.
Durant tout ce temps, Hogan faisait la navette entre Saint-Colomban et Montréal, sans être payé. Pourquoi cette petite ville des Laurentides? Parce que le nouvel entraîneur des Alouettes... habite chez ses parents!
«C’est récent... et temporaire!» a-t-il précisé en riant.
Il ne s’attendait tellement pas à recevoir un appel des Alouettes que, lorsqu’il a vu un numéro avec un indicatif régional inconnu sur son afficheur un samedi matin, il croyait qu’il venait de «gagner une des fameuses croisières». Il a bien fait de répondre puisqu’il venait plutôt de gagner le boulot de ses rêves.
Au bas de l’échelle
Hogan est conscient qu’il commence au bas de l’échelle. «Il n’y a pas de titre d’entraîneur plus bas, mais je ne peux que gravir les échelons. Sky is the limit!» a-t-il dit.
Cette saison, il sera chargé de vérifier tous les petits détails du livre de jeux, il aidera à préparer les réunions, dirigera les joueurs défensifs qui ne seront pas de la première ligne pour qu’ils puissent recréer les défenses adverses, etc.
«On voit souvent, dans les descriptions de tâches, les termes “autres tâches connexes”, et ça décrit bien ce que je fais», a-t-il dit, ajoutant qu’il avait encore peine à croire qu’il travaillait maintenant avec Calvillo, qu’il admirait comme joueur il n’y a pas si longtemps.