La légalisation d’Uber est inévitable, dit le ministre
Une commission parlementaire sera mise sur pied
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La légalisation du service de transport Uber est inévitable, estime le gouvernement Couillard, qui a annoncé mercredi la tenue d’une commission parlementaire sur l’industrie du taxi.
«On ne peut pas éviter des technologies comme celles-là, mais il va falloir les discipliner», lance Jacques Daoust.
Le nouveau ministre des Transports tiendra donc une commission parlementaire sur l’industrie du taxi.
Son objectif est d’apporter des solutions au bouleversement technologique créé par l’application Uber, mais pas de l’interdire. En échange, M. Daoust n’écarte pas que les propriétaires de permis de taxi soient compensés.
Il évoque l’exemple d’Edmonton, qui dédommage ses chauffeurs de taxi traditionnels par une redevance sur chaque course.
Uber devra aussi respecter les lois fiscales canadiennes et québécoises, chose que l’entreprise ne fait pas actuellement, précise M. Daoust.
Si la compagnie Uber a salué mercredi l’initiative du ministre Daoust de créer une commission parlementaire, d’autres acteurs du milieu sont sceptiques.
« Frustré »
«Vous n’avez pas idée comment je suis frustré [...] Ils nous envoient chier aujourd’hui», s’est insurgé Driss Bouamira, président de Taxi-Coop. Car selon lui, les dés sont pipés d’avance en faveur du «transport illégal». La commission ne servira «qu’à gagner du temps» au lieu de sanctionner les entreprises délinquantes.
Le Comité provincial de concertation et de développement de l’industrie du taxi (CPCDIT), qui représente plus de 5200 chauffeurs, a néanmoins l’intention de participer «de bonne foi» à la commission pour offrir son point de vue.
– Avec la collaboration de Louis Gagné, Agence QMI