PKP nuance sa position sur Uber
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À une semaine du début de la commission parlementaire sur l’industrie du taxi, Pierre Karl Péladeau assure qu’il est sur la même longueur d’onde que sa députée Martine Ouellet concernant Uber.
«Uber c’est un phénomène incontournable», a déclaré le chef péquiste, mercredi, sur les ondes de CHOI Radio X.
«On ne peut pas lutter contre la technologie», a-t-il continué, laissant croire qu’il était désormais pro-Uber et par le fait même, à des kilomètres de la position défendue par sa porte-parole en matière de transport, Martine Ouellet.
Sur son blogue, il y deux semaines, la députée de Vachon proposait ni plus ni moins de «faire cesser Uber». Elle proposait également de bloquer l’application Uber, comme Loto-Québec l’a fait avec certains sites étrangers de jeu en ligne.
L’offre de transport, pas la technologie
Malgré cette apparente divergence d’opinion, M. Péladeau a assuré aux journalistes, jeudi matin, qu’il partage le même point de vue que Mme Ouellet sur Uber. «Tout à fait», a signalé le chef péquiste.
«On est tout à fait sur la même longueur d’onde», a indiqué à son tour Mme Ouellet, en entrevue avec Le Journal. La technologie est incontournable. [...] M. Péladeau parlait vraiment d’application mobile. [...] Le transport illégal, c’est inacceptable et il faut que le gouvernement prennent les moyens de le faire cesser.»
Pierre Karl Péladeau a vraisemblablement ressenti le besoin de préciser davantage sa pensée, en publiant une note à ce sujet sur sa page Facebook, en fin d’après-midi.
«Le problème d’UberX ne réside pas dans la technologie, mais dans l’offre qu’il fait de transport illégal», a nuancé le chef péquiste.
Début des travaux jeudi prochain
Le député de Saint-Jérôme en a profité pour accuser le gouvernement libéral de s’être «traîné les pieds dans ce dossier».
«Effectivement, les nouvelles technologies sont incontournables, mais elles devront être appliquées de façon à ce que tout le monde travaille dans un encadrement qui soit juste», a déclaré en chambre le ministre des Transports, Jacques Daoust, mercredi, en reprenant les propos du chef péquiste à CHOI Radio X.
«Je n'aime pas la situation actuelle, où les taxis sont pénalisés par Uber, c'est clair», a réitéré le porteur du dossier au gouvernement.
Le cabinet du ministre Daoust a par ailleurs confirmé, jeudi, que la commission parlementaire tant attendue sur l’industrie du taxi, dans le contexte de crise avec Uber, commencera ses travaux jeudi prochain, le 18 février.