Météo: du calme!
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Enfin, Québec a eu une vraie tempête de neige: vent, poudrerie, neige, pelletage et remblais monstrueux! Mais les sites de météo ont tant galvaudé le terme que, cette fois, ils ont parlé de «blizzard». Depuis quelques années, le jargon météorologique nourrit un climat de panique permanent.
Il y a 20 ans, une averse était forcément liquide, soudaine et momentanée. Solide, cela s’appelait une chute de neige. Plus importante et durable, on nommait ça une bordée. La tempête, elle, était réservée à une grosse bordée accompagnée de forts vents. Puis, les sites météo ont évacué les bordées et chutes et passent maintenant directement des averses de neige à la tempête. On annonce 15 centimètres: avertissement de tempête!
Ruban rouge
Si bien que, quand en survient une vraie, ils sont à court de mots. Un ruban rouge clignote au haut du site: avis, veilles et avertissements se succèdent... On nourrit l’alarmisme ambiant de données fumeuses comme le facteur éolien.
Grâce à lui, la température «ressentie» frôle plus souvent les -30 et justifie des avertissements de froid intense! Mais pour ressentir vraiment cette température, encore faut-il se tenir tout nu face au vent! Alors, quand le mercure chute vraiment sous -30 degrés, on dégote l’épouvantail ultime: «vortex polaire».
Syndrome
C’est le syndrome Météomédia: on ne sort plus sans s’effrayer de la température ressentie, des risques de précipitations. Les autres diffuseurs ont suivi ce sillage catastrophiste.
On n’a jamais été aussi bien habillés pour l’hiver: des vêtements techniques, légers, chauds, du goretex, plumes d’oie, feutres raffinés, des chauffe-mains et pieds. Et nous voilà plus frileux que jamais, effarouchés par... un changement de vocabulaire!
Parfois, je songe que ces semeurs de panique qui se trompent souvent à deux jours près sont de la même caste que ceux qui prédisent à l’humanité l’apocalypse climatique!