Elle avait « l’étoffe » d’une présidente
Nancy, l’épouse de l’ancien président Ronald Reagan, décède à 94 ans d’une insuffisance cardiaque
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L’ancienne première dame des États-Unis, Nancy Reagan, qui s’est éteinte hier, était si à l’aise en politique qu’elle aurait pu devenir présidente comme son mari, selon un expert en politique américaine.
«Elle avait l’étoffe», a estimé Donald Cuccioletta, professeur et auteur du livre Où vont les États-Unis?
Nancy Reagan est décédée à 94 ans d’une insuffisance cardiaque chez elle, à Los Angeles. «Nancy est là où elle a toujours voulu être, avec son Ronnie... Maintenant elle est en paix», a écrit son beau-fils Michael Reagan sur Twitter.
Pour Donald Cuccioletta, Nancy Reagan avait une qualité essentielle pour devenir chef d’État: le pragmatisme.
«Sur plusieurs causes comme la drogue ou la maladie d’Alzheimer, elle a rassemblé tous les Américains».
Cet art du consensus fait cruellement défaut aux élus actuels, selon lui.
Cuccioletta a toujours vu en Nancy Reagan et son mari un couple politique avant tout, même s’ils savaient aussi jouer avec les caméras et le glamour.
«Ils étaient bien plus proches des Clinton que des Kennedy», a-t-il souligné.
Histoire d’amour
Sauf que leur relation n’a jamais souffert du moindre accroc en public.
«Ils étaient profondément amoureux, ils l’ont été toute leur vie», a résumé Rafael Jacob, chercheur associé à l’Observatoire sur les États-Unis, à Montréal.
Cette histoire d’amour «authentique» a contribué à faire des Reagan «un couple adoré par les Américains».
C’est sur un plateau de tournage que ces deux acteurs de série B se sont rencontrés en 1951. Nancy Reagan, née Anne Frances Robbins à New York le 6 juillet 1921, s’est mariée au futur président un an plus tard. Leur union a duré 52 ans jusqu’en 2004 à la mort de Ronald Reagan, qui souffrait de la maladie d’Alzheimer.
Femme d’influence
Durant la présidence de son époux, de 1981 à 1989, elle a farouchement surveillé son entourage, surtout après la tentative d’assassinat du 30 mars 1981.
Des experts ont avancé que la dame au caractère bien trempé a joué un rôle dans l’éviction de conseillers qu’elle jugeait incompétents ou dans les efforts pour obtenir un accord nucléaire avec l’URSS en pleine guerre froide.
Comme première dame, elle est devenue la figure la plus visible de la campagne antidrogue «Just say no». Et quand la maladie d’Alzheimer a frappé son mari, elle a offert son nom et son image pour aider la recherche.
– Avec Reuters, AFP
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