Des actionnaires privilégiés de RONA en colère
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BOUCHERVILLE – La transaction qui fait passer RONA sous le contrôle de l’Américaine Lowe's est fortement critiquée par les détenteurs d'actions privilégiées du quincaillier québécois, dont le siège social est situé à Boucherville, en Montérégie.
Dans une lettre ouverte communiquée publiquement aux médias lundi, le fonds britannique Stirling, basé à Londres, au Royaume-Uni, s'adresse à la direction de RONA.
On fait valoir que la structure de la transaction de 3,2 milliards $ ne reflète pas adéquatement la valeur des actions privilégiées. Selon Stirling, les détenteurs de ces parts recevront 20 $ par action, ce qui représente 20 % de moins que les détenteurs d'actions ordinaires, une iniquité dénoncée par le groupe londonien.
On critique publiquement le conseil d'administration de RONA, qui a une obligation fiduciaire face à la protection des droits et de la valeur de tous ses actionnaires. On affirme aussi que la Caisse de dépôt et placement du Québec a donné son accord à la transaction, tout en étant consciente de ce déséquilibre.
Stirling précise ne pas s'opposer à la transaction ni à l'entrée massive de Lowe's sur le marché canadien. On s'inquiète toutefois de voir des actionnaires être traités de façon discriminatoire dans le cadre de cette transaction d’envergure.