Quand l’anxiété prend le dessus
Coup d'oeil sur cet article
Marie-Hélène 45 ans de Lévis, demande s’il est normal de souffrir d’anxiété.
L’anxiété est une réaction normale et courante dans certaines situations. En effet, qui n’a pas déjà eu une sensation étrange au niveau de l’estomac en se sentant en danger ou menacé?
Cette menace peut être bien réelle, comme l’est la présence d’un voleur dans la maison. Elle peut être aussi de nature psychologique, lorsqu’il faut réussir un examen dans le but d’obtenir un permis de conduire, par exemple. En fait, l’anxiété nous stimule et nous permet de combattre ces situations.
Par contre, quand une personne est atteinte d’un trouble anxieux, cette émotion, qui lui est utile en temps normal, peut provoquer l’effet inverse et ainsi l’empêcher d’affronter une situation difficile et même perturber sa vie quotidienne. Cette personne peut ressentir une inquiétude excessive au sujet de sa santé ou de problèmes financiers, familiaux ou professionnels.
Troubles plus graves
Il arrive même qu’elle soit terrifiée par des situations relationnelles ou des activités en public ou qu’elle craigne continuellement de se sentir gênée, humiliée, observée ou jugée. Parfois, elle peut devenir anxieuse à la seule idée d’affronter une simple journée.
Si les sentiments d’angoisse et d’inquiétude perdurent, s’ils causent beaucoup de détresse et empêchent de jouir de la vie, cela indique peut-être la présence de troubles plus graves comme l’anxiété généralisée ou la dépression. Ce qu’on surnomme trouble d’anxiété généralisée (TAG) est un trouble de l’humeur caractérisé par une inquiétude chronique, excessive et irrépressible.
Symptômes
Plusieurs symptômes peuvent être liés autant à la dépression qu’à l’anxiété généralisée: la fatigue ou le manque d’énergie pendant la majeure partie de la journée, des troubles du sommeil (de la difficulté à s’endormir ou à rester endormi), du mal à se concentrer, à se rappeler ou à prendre des décisions, l’agitation et l’irritabilité.
L’anxiété généralisée et la dépression sont devenues à ce point courantes que, à un moment donné dans leur vie, près des deux tiers de la population en sont touchés directement ou indirectement.
La première étape menant à un traitement approprié de l’anxiété généralisée consiste à rencontrer son médecin de famille pour un examen physique complet. Si l’état du patient ne dépend d’aucune cause physique, il convient de procéder à une évaluation psychologique de ce dernier, qui comprend l’identification de ses antécédents personnels et familiaux sur le plan des symptômes et des traitements de maladies telles que la dépression, ainsi qu’un examen de son état mental.
Cette évaluation permet de déterminer si les symptômes de la personne traduisent une anxiété généralisée ou une réaction normale à un événement stressant. Dans la plupart des cas, une psychothérapie, combinée avec la prise de médicaments, s’avère le meilleur traitement contre la dépression et l’anxiété généralisée.
Qu’est-ce qu’un TOC?
Robert, 58 ans, de Saint-Augustin, demande pourquoi son médecin lui a diagnostiqué un trouble obsessionnel compulsif (TOC).
Il peut tous nous arriver de retourner à la porte d’entrée de la maison pour nous assurer de l’avoir bien verrouillée. Mais lorsqu’une personne y retourne cinq fois, puis se rend à son travail, n’entre pas à son travail parce qu’elle décide de revenir chez elle pour s’assurer que sa porte est bien verrouillée et qu’elle recommence ce manège jour après jour, alors, là, on peut parler d’un trouble obsessionnel compulsif (TOC).
Le TOC peut se manifester dans bien des situations. Ce peut être à propos de l’hygiène, par exemple, se laver plusieurs fois de suite les mains ou encore faire le tour de la maison un nombre indéterminé de fois pour s’assurer que toutes les lumières sont bien éteintes.
Sur le plan médical, on dit que le TOC comporte des pensées anxieuses (c’est le volet qui peut devenir obsessionnel), suivies de rituels (volet compulsif) impossibles à maîtriser.
Les personnes atteintes de TOC ont malheureusement tendance à cacher leur problème. C’est en effet fort triste pour elles, car elles n’ont pas recours à des soins qui pourraient les libérer. Les traitements pharmacologiques pourraient en effet les aider grandement.
Chez plus de la moitié des patients, les médicaments font disparaître complètement le TOC.