Lake Placid appuie Québec
La ville américaine est ouverte à rendre sa montagne accessible dans une candidature commune
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Le maire de Lake Placid espère que Québec aura ses Jeux olympiques et est très enthousiaste à l’idée de «prêter» sa montagne dans une candidature commune.
«Je serais heureux que Québec tienne des Jeux d’hiver», a lancé Craig Randall lors d’un entretien téléphonique avec Le Journal, vendredi.
Le maire de Lake Placid sera informé des échanges entre le Comité international olympique (CIO) et la Ville de Québec, a-t-il indiqué. Régis Labeaume a annoncé jeudi qu’il se rendrait en Suisse à la demande du président du Comité olympique international, Thomas Bach, pour évaluer la possibilité d’une candidature pour les Jeux de 2026.
«J’ai eu une conversation la semaine dernière avec le maire Labeaume. C’était un appel de courtoisie indiquant que Québec envisageait une candidature. C’était très préliminaire à ce moment-là, mais il me disait qu’il souhaitait savoir si nous pouvions nous reparler plus tard au sujet de la possibilité d’utiliser certaines de nos installations.»
La réponse n’a pas tardé. «J’ai répondu que nous serions heureux d’en discuter quand il sera prêt. Québec serait responsable de la candidature et nous mettrions nos installations à sa disposition.»
Ce n’est pas la première fois que Québec et Lake Placid ont des échanges au sujet des Jeux d’hiver, a indiqué M. Randall. La capitale a marqué son intérêt par le passé pour une candidature commune.
Contrairement à Québec, Lake Placid dispose d’une montagne pour la descente de ski masculine. Whiteface Mountain est le seul sommet dans le Nord-Est américain qui répond aux normes pour la tenue d’un événement olympique.
Dans l'ouest du Canada, la mairesse de Whistler, Nancy Wilhelm-Morden, confirme que M. Labeaume l'a contactée. «Toute décision sur une candidature devra faire l'objet d'une consultation auprès de la population», a-t-elle indiqué.
D’autres intéressées
Québec n’est cependant pas seule à être intéressée. Calgary et Toronto ont déjà levé la main, a indiqué le directeur exécutif des sports au Comité olympique canadien (COC), Éric Myles. Il souligne que la décision d’aller ou non de l’avant avec une candidature canadienne, ainsi que le choix de la ville, reviendra ultimement au COC et aux membres de la Session, réunissant des leaders du système sportif de haute performance au Canada.
L’organisation a récemment contacté les villes de 750 000 habitants ou plus pour tâter le terrain et leur a demandé de déclarer leur intérêt d’ici le 30 juin. «Les villes qui auront un intérêt, oui, on va travailler avec elles. Que ce soit Québec ou toute autre ville canadienne», précise M. Myles. On promet que le processus sera «transparent».
Le fait que Québec discute directement avec le CIO lui donne-t-il une longueur d’avance? «Oui et non. Oui, ils vont avoir la discussion et ça peut leur donner plus d’indications pour se préparer un bon dossier. Mais ça n’empêche pas les autres villes de faire la même démarche ou de s’informer de l’ensemble de ces règles-là.»
Un appui pour Québec
(Propos recueillis par Valérie Gamache, TVA Nouvelles)
« Québec, c’est une bonne ville pour tenir les Jeux. Il n’y a pas de doute. »
« Il n’y a pas de piste de descente à Québec ou aux alentours, mais ils peuvent trouver une autre ville, aux États-Unis, à Lake Placid. Les possibilités sont là. »
« Bien sûr, [ j’appuierais cette candidature ]. »
— Gian Franco Kasper, président de la Fédération internationale de ski
Lake Placid
- 2471 habitants
- A tenu les Jeux olympiques deux fois en 1932 et 1980
- C’est lors des Jeux de 1980 qu’est survenu le « miracle sur glace », alors que l’équipe de hockey américaine, composée de joueurs universitaires, a battu la puissante formation russe, largement favorite pour remporter l’or.