Écrasement aux Îles: 7 choses à savoir sur l’enquête qui débute
Coup d'oeil sur cet article
De nombreuses questions se posent sur l’écrasement d’avion qui a emporté Jean Lapierre, quatre membres de sa famille et deux membres de l’équipage, mardi, aux Îles-de-la-Madeleine. C’est une enquête d’envergure qui débute. Voici sept éléments pour comprendre comment se déroulera la suite.
Ce sera long
Il faudra être patient avant de connaître les conclusions de l’enquête. D’abord, les conditions météo ont retardé l’arrivée des enquêteurs. Les représentants de la Sûreté du Québec (SQ) soit arrivés sur les lieux vers 8h, mercredi matin. Les sept membres du Bureau de la sécurité des transports (BST) – l’organisme fédéral qui enquête sur les accidents d’avion et de train –, n’y sont toujours pas. Des représentants du manufacturier (Mitsubishi), et de l’exploitant (Aéro Teknic) devraient se joindre à eux.
- À lire aussi: Le cauchemar de tous les pilotes
Le BST y dépêche des enquêteurs de Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, de Dorval et du laboratoire technique d’Ottawa, informe le porte-parole Chris Krepski. L’enquêteur désigné par le BST est Mike Cunningham.
Ils y resteront probablement plusieurs jours. Par la suite, il peut s’écouler plus d’un an avant la remise du rapport sur l’écrasement.
Dans un premier temps, les enquêteurs réaliseront des entrevues avec des témoins, examineront le site de l’écrasement et l’épave. Ils identifieront les composantes de l’appareil qui feront l’objet d’expertises approfondies, possiblement au laboratoire d’Ottawa. Ils obtiendront les données météo, l’historique d’entretien de l’appareil, l’historique du pilote, Pascal Gosselin, et toutes les circonstances entourant le drame.
Un vol de deux heures
L’avion a décollé vers 9 h 30 de l’aéroport de Saint-Hubert, dans la région de Montréal, et s’est écrasé un peu au nord de l’aéroport de l’île du Havre aux Maisons, vers 11 h 35. Il transportait cinq passagers et deux membres d’équipage.
«Sur le côté» avant de s’écraser
«On l’a vu s’en aller sur le côté et s’écraser en haut de la butte», raconte une résidente du coin. Les gens de l’endroit sont habitués au bruit des avions, mais dans ce cas-ci, plusieurs témoins ont noté un bruit inhabituel et fort avant l’écrasement. Plusieurs personnes ont vu l’écrasement. L’appareil a heurté la pente ascendante d’une butte, a fait un bon et s’est écrasé en provoquant un nuage de fumée et de neige. L’appareil n’a pas pris feu.
Un appareil difficile à manœuvrer
L’appareil qui s’est écrasé, un MU-2B-60 du fabricant japonais Mitsubishi, construit en 1982, a très mauvaise réputation dans le milieu de l’aviation. On lui reproche d’être très difficile à manœuvrer.
Des conditions météo exécrables
De forts vents soufflaient sur les Îles-de-la-Madeleine, au moment de l’écrasement, vers 11 h 35 et le temps était brumeux. La hauteur de nuage venait de baisser soudainement de 800 à 200 pieds. Les ailes étaient possiblement givrées en raison de la température (0°C au sol).
Un pilote expérimenté et passionné
Le pilote Pascal Gosselin a obtenu sa licence de pilote de ligne en 2010 et cumulait plus de 2400 heures de vol sur plusieurs appareils, dont le MU-2 qui l’a mené à la mort. Il était propriétaire d’une petite entreprise d’une vingtaine d’employés spécialisée dans l’entretien d’aéronefs à Saint-Hubert. Il fréquentait les foires spécialisées et se tenait à l’affût. Il collaborait au magazine Aviation.
Boîtes noires pas obligatoires
Les petits avions commerciaux ne sont pas tenus d’avoir à bord des enregistreurs de voix et de données de vol, ce qu’on appelle des boîtes noires. Selon Le Soleil, le pilote dirigeait aussi une petite entreprise qui commercialisait des solutions moins coûteuses pour faire un travail similaire aux boîtes noires. Il est donc possible que l’appareil, que le pilote s’apprêtait à acheter, ait été doté d’un tel dispositif.
-
«Il n’est pas remplaçable» - Paul Arcand
-
Un communicateur qui aimait la population
-
Adieu, Monsieur Lapierre
-
Un géant de chez nous
-
Onde de choc à Ottawa
-
Salut, salut, Jean!
-
Jean Lapierre, professeur de politique
-
Meilleurs auspices
-
Une vie prêtée
-
Au moins trois autres enfants orphelins
-
Il faisait partie de notre quotidien
-
Un homme de proximité
-
Le Québec sous le choc
-
Une famille décimée
-
Ce détestable silence
-
L’impensable
-
La vie à fond de train
-
Laïque-moi
-
La vie d’un politicien et chroniqueur marquant
-
L'identité des sept victimes dévoilée
-
Jean Lapierre, le relayeur hors pair!
-
Une équipe de surveillance pour la nuit
-
Le cauchemar de tous les pilotes
-
François Bonnardel perd un ami