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Sam Hamad ne ferme pas la porte à mettre Radio-Canada en demeure

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Simon Clark/Agence QMI

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Écorché dans un reportage de l’émission Enquête selon lequel il aurait été «une source d’information stratégique» pour faire avancer les dossiers de Marc-Yvan Côté, arrêté le 17 mars pour fraude et corruption, Sam Hamad martèle qu'il n'a «rien à se reprocher» et n’est pas fermé à mettre en demeure Radio-Canada.

Dans une entrevue à CHOI Radio X, le président du Conseil du trésor a affirmé «qu’il verrait en temps et lieu» s’il fera parvenir une mise en demeure à l’Émission Enquête de Radio-Canada pour son reportage qu’il qualifie de «pétard mouillé».

Cuisiné par l’animateur Dominic Maurais vendredi matin, le ministre Hamad s'est défendu bec et ongles en affirmant n’avoir écrit aucun des courriels présentés dans le reportage diffusé jeudi. Selon lui, il n'a fait qu’un suivi de dossier.

«En politique, on fait ça régulièrement dans tous les dossiers. Lorsqu’on est ministre, on est interpellé par plein de compagnies, plein de monde qui demande de faire des suivis. C’est normal. On fait notre job. Je ne suis jamais intervenu pour changer la décision d’Investissement Québec. On a juste fait le suivi», plaide-t-il.

Questionné à savoir pourquoi il a rencontré Marc-Yvan Côté, alors qu’il n’est pas inscrit au registre des lobbyistes et qu’il a «été barré du Parti libéral du Canada en 2005», Sam Hamad renvoie la balle dans la cour de «celui qu’il connaît depuis des années».

«Selon la loi sur le lobbyisme, les gens qui rencontrent des ministres c’est à eux à déclarer et c’est à eux de faire ça. Nous on ne fait pas ça. Nous on rencontre le monde et c’est à eux à faire ça», assure M. Hamad.

Pas de financement illégal

M. Hamad, qui semble avoir passé un mauvais quart d’heure pendant son entrevue à CHOI Radio X, a aussi pelleté les «insinuations» de financement illégal dans la cour de l’entreprise louperivoise, Premier Tech.

«Vous l’avez vu dans les e-mails, on n’a jamais sollicité l’entreprise. Le financement a toujours été fait dans les règles. Pour moi, c’est à la compagnie à justifier si leurs gens ont fait des contributions légales ou non. C’est leur responsabilité. Je n’ai jamais sollicité la compagnie. C’est clair. C’est écrit. On ne l’a pas sollicité pour qu’il [Marc-Yvan Côté] demande aux autres. Nous autres, on fait le financement tel que prévu dans les règles», s’est-il défendu.

«Un bon projet»

Sam Hamad persiste et signe. Il n’a pas écrit de courriels à M. Côté, il n’est pas intervenu auprès des fonctionnaires d’Investissement Québec et il n’a pas communiqué d’informations confidentielles du Conseil du trésor. Le ministre affirme qu’il n’a absolument «rien à se reprocher».

Selon lui, tout ce qu’il a fait c’est faire des suivis de dossiers pour un «bon projet».

«Ce qui est arrivé [c’est que] monsieur Côté m’a appelé parce qu’il était aussi vice-président du conseil d’administration de la compagnie Premier Tech, une compagnie qui est très bien installée, qui crée beaucoup d’emplois dans la région de Rivière-du-Loup, pour faire le suivi du dossier», raconte Sam Hamad.

M. Hamad s’appuie aussi sur le fait que le gouvernement fédéral a aussi financé le projet en question.

«C’est un projet important pour Rivière-du-Loup. C’est un projet important pour la région. Il crée des centaines d’emplois. Le gouvernement fédéral est impliqué dans ce projet-là. D’ailleurs ils ont financé même plus haut que le gouvernement du Québec a financé dans ce projet-là. Moi mon rôle, comme ministre, comme élu, c’est d’aider les projets, partout dans les régions, les bons projets.»

Écoutez l’entrevue intégrale

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