L'objectif de financement fixé par le Parti libéral atteignait 150 000$ pour certains ministres
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L’objectif de financement fixé par le Parti libéral du Québec (PLQ) en 2009 à certains ministres, tels que Nathalie Normandeau et Sam Hamad, n’était pas de 100 000 $, mais plutôt de 150 000 $, rapporte Radio-Canada.
Selon un document du PLQ dont la journaliste Marie-Maude Denis de l’émission Enquête a obtenu copie, quatre ministres et un député avaient un objectif de financement plus élevé que leurs collègues en 2009, soit de 150 000 $.
Les élus en question sont Sam Hamad, Nathalie Normandeau, Tony Tomassi, Raymond Bachand et Lawrence Bergman.
Il s’agit de la première fois qu’un tel montant est évoqué. Lors de la commission Charbonneau, l'ancienne responsable du financement du PLQ, Violette Trépanier, avait affirmé que l’objectif de financement annuel de 100 000 $ avait été fixé à tous les ministres, en 2007.
Hamad a récolté 156 000 $
Selon le document consulté par Radio-Canada, le député de D'Arcy McGee, Lawrence Bergman, est celui qui a récolté le plus important montant en 2009, soit 215 000 $.
Le ministre de la Famille de l’époque, Tony Tomassi, a pour sa part amassé un peu plus de 164 000 $ dans sa circonscription de Lafontaine.
Sam Hamad, actuellement au cœur d’une controverse, a été le troisième libéral au caucus à recueillir le plus d’argent cette année-là. Celui qui était alors député de Louis-Hébert et ministre de l’Emploi et du Travail a amassé un peu plus de 156 000 $ pour les caisses du PLQ en 2009.
Raymond Bachand, alors député d’Outremont, et l’ex-vice-première ministre Nathalie Normandeau, arrêtée par l’UPAC le mois dernier, n’ont pour leur part pas atteint l’objectif de 150 000 $. Ils ont respectivement récolté 146 000 $ et 115 000 $.
«Un document de travail»
Aux questions de Radio-Canada, le porte-parole du PLQ, Maxime Roy, a répondu par écrit que le document dont il est question est «un document de travail», et «qu’aucun document officiel adopté par le Comité exécutif ne fait état d’objectif supérieur à 100 000 $».
Il a indiqué «qu’aucun objectif fixé par le Comité exécutif n’a dépassé 100 000 $».
Le porte-parole a précisé qu’à cette époque, le Comité exécutif avait fixé un objectif de 25 000 $ pour une circonscription sans député et de 50 000 $ pour une circonscription avec député.
Les circonscriptions représentées par un ministre devaient quant à elles amasser de 25 000 $ à 50 000 $ supplémentaires, soit entre 75 000 $ et 100 000 $.