Top 10 d’une saison au-delà des attentes
Leur saison étant maintenant chose du passé, les joueurs des Saguenéens de Chicoutimi pourront bientôt troquer leurs bâtons de hockey pour des bâtons de golf. Voici 10 faits saillants qui ont marqué l’étonnant parcours de l’équipe régionale en 2015-2016.
Les Saguenéens ont misé sur la jeunesse en formant la plus jeune équipe de la LHJMQ. L’entraîneur-chef et directeur-gérant, Yanick Jean, a d’ailleurs reçu la permission d’aligner cinq joueurs de 16 ans dans sa formation. Le club a perdu ses neuf premiers matchs, mais il a été en mesure se qualifier pour la grande valse printanière en vertu de sa 10e place au classement général. Les Chicoutimiens se sont même battus jusqu’à la fin pour l’avantage de la glace en séries.
Le 23 octobre, les Saguenéens ont inscrit huit buts en première période, pour finalement pulvériser le Drakkar de Baie-Comeau 12 à 1 dans un match disputé au centre Henry-Léonard. Ce fut le massacre par excellence de l’année dans le circuit Courteau. Ce soir-là, Jonathan Bourcier a égalé un record d’équipe en marquant quatre filets au premier tiers. Le petit attaquant a terminé le match avec quatre buts et deux passes, et il a évidemment été nommé la première étoile.
Les Saguenéens se sont tournés vers de nouveaux gestionnaires au début du mois de novembre, lorsqu’Alain Deschênes et Pierre-Marc Bouchard ont décidé de jeter l’éponge, incapables de remplir les exigences du contrat les liant à la Ville de Saguenay et après avoir essuyé des pertes trop substantielles au cours des dernières saisons. Un trio bénévole formé de Richard Létourneau, Marc Denis et Jean-François Abraham a pris la relève jusqu’au 31 juillet, date où leur contrat arrive à échéance.
Sans sacrifier la saison, Yanick Jean n’a pas dérogé de son plan initial lors de la période des transactions en ayant une vision axée sur la pérennité du club. Celui-ci a regarni sa banque de choix au repêchage en obtenant deux sélections de deuxième ronde et une autre de quatrième. De plus, il a échangé quelques vétérans, dont Gabryel Paquin-Boudreau et Garrett Johnston. Élie Bérubé et l’Albertain Taylor Cooper sont quant à eux venus prêter main-forte à titre de joueurs de 20 ans.
Le 14 février, à Saint John, les Saguenéens sont devenus la troisième franchise à atteindre la barre des 3000 matchs. Lors de la partie suivante, à Chicoutimi, l’organisation a fait les choses en grand pour célébrer l’atteinte de cette marque importante, alors que de nombreux invités d’honneur ont été présentés à la foule lors d’une cérémonie précédant un affrontement contre l’Océanic de Rimouski. Les Sags ont signé une victoire en tirs de barrage pour l’occasion.
6. Année difficile aux guichets
Les Saguenéens ont conclu le calendrier régulier avec un total de 75 111 spectateurs qui ont assisté aux 34 matchs locaux. En moyenne, c’est donc dire que quelque 2200 personnes ont pris place dans les gradins du centre Georges-Vézina par match. Il s’agit du pire total d’assistance en 15 ans. Une seule rencontre en saison régulière a été disputée devant une foule supérieure à 3000 spectateurs, soit celle du 30 décembre, lors d’une visite des Tigres de Victoriaville.
La saison a été marquée par l’éclosion de Nicolas Roy. Auteur de 16 filets à ses deux premières campagnes, le centre des Sags a fait scintiller la lumière rouge 48 fois en 2015-2016, ce qui lui a permis de remporter le championnat des buteurs de la LHJMQ. L’espoir des Hurricanes de la Caroline a aussi été finaliste au trophée Guy-Carbonneau remis au meilleur attaquant défensif de la Ligue grâce, notamment, à un excellent différentiel de +17.
8. Une défensive qui en a surpris plus d’un
Les Saguenéens se sont classés au 6e rang en ce qui a trait aux buts concédés, même si l’âge moyen de la défensive était de 17,4 ans. Devant le filet, Julio Billia a connu une saison phénoménale, lui qui a terminé au premier rang de la Ligue pour ce qui est du pourcentage d’efficacité (0,919). De son côté, Frédéric Allard a joué son rôle de mentor à la perfection auprès des jeunes défenseurs de l’équipe.
9. Le travail colossal de Yanick Jean
On ne peut parler de la saison des Sags sans passer sous silence le travail effectué par Yanick Jean. L’homme de hockey natif d’Alma a fait plusieurs bonnes acquisitions peu coûteuses pour améliorer sa formation, dont celles de Jonathan Bourcier, d’Antoine Marcoux et de Jake Smith. Le trophée Maurice-Filion lui a toutefois glissé entre les mains, mercredi, lors du Gala des rondelles d’Or, alors que c’est plutôt le Normandinois Gilles Bouchard, des Huskies de Rouyn-Noranda, qui a été nommé meilleur directeur général de la LHJMQ.
Les Saguenéens ont offert une féroce opposition aux Screaming Eagles au premier tour des éliminatoires. L’organisation a assumé les coûts de deux voyages en avion pour se rendre au Cap-Breton, démontrant ainsi qu’elle avait à cœur les succès de l’équipe. La fièvre des séries s’est emparée du Saguenay–Lac-Saint-Jean lors du cinquième match, qui a été présenté devant 4454 spectateurs au centre Georges-Vézina. Les protégés de Yanick Jean ont finalement dû rendre les armes après six parties.