Message Twitter sur le fils d'Alexandre Taillefer: Une autre controverse signée Fillion
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Est-ce que le commentaire de Jeff Fillion sur le décès du fils d’Alexandre Taillefer lui coûtera son emploi? Pour l’instant, l’animateur a été suspendu par Énergie 98,9 hier pour une durée indéterminée, un peu moins de deux ans après son grand retour sur les ondes radiophoniques.
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Jeff Fillion avait commenté sur Twitter le passage d’Alexandre Taillefer à Tout le monde en parle dimanche, où l’«ex-dragon» se confiait pour la première fois sur le décès de son fils Thomas, âgé de 14 ans, en décembre dernier.
Il révélait que son fils avait envoyé des messages clairs de suicide sur un site qui appartient à Amazon, disant que l’entreprise aurait dû réagir. «C’est la faute à Amazon...», a répliqué Jeff Fillion sur les réseaux sociaux.
«M. Fillion a tenu des propos publics offensants qui ne rencontrent pas le code de conduite de Bell ni ne reflètent notre engagement envers la communauté. Il a été suspendu de ses fonctions chez Bell», a fait savoir hier le porte-parole de Bell Média, Olivier Racette.
«LE DOSSIER EST CLOS»
Il a été impossible d’avoir plus de détails sur la suspension de l’animateur. De son côté, le principal intéressé n’a pas accordé d’entrevue après avoir été mis au courant de la nouvelle en après-midi, mais Le Journal l’avait joint en matinée.
«Je ne ferai pas de commentaires, car, pour moi, le dossier est clos», avait-il dit au sujet de la controverse sur Twitter.
Jeff Fillion n’était pas en ondes pour son émission du retour, hier après-midi, et son compte officiel Twitter avait été désactivé. Pour le moment, il est remplacé par Maxime Tremblay, qui anime habituellement l’émission 100% talk entre 13h et 15h.
En entrevue avec Paul Arcand hier, Alexandre Taillefer avait vivement interpellé Bell, soutenant qu’il était victime d’attaques personnelles de Fillion «depuis quelques mois».
«Quand une entreprise accepte que quelqu’un comme ça puisse avoir une attitude aussi négative, malhonnête, des attaques personnelles constantes... je ne peux pas croire qu’une entreprise conserve ce gars-là derrière un micro. C’est au détriment de notre société», avait-il dit.
Bell Média, l’employeur de Jeff Fillion, soutient la cause de la santé mentale.
PAS DE POURSUITES
Taillefer a dit à Paul Arcand ne pas vouloir intenter de poursuites contre Jeff Fillion ou la station.
«Ce dossier-là est clos. Je ne m’intéresserai plus jamais à Jeff Fillion. Tout ce que je souhaite, c’est que les gens se rendent compte que c’est un vecteur de propagation de messages négatifs qui génère des comportements auprès de ses auditeurs qui sont inacceptables.»
Joint par courriel par Le Journal, Alexandre Taillefer n’a pas voulu commenter la suspension de l’animateur, ajoutant toutefois que Fillion «goûte à sa propre médecine».
Fil des événements
Dimanche
- Alexandre Taillefer affirme à Tout le monde en parle que la compagnie Amazon aurait dû réagir à des messages suicidaires de la part de son fils.
- Jeff Fillion partage un article du Journal qui rapporte les propos de M.Taillefer en ajoutant le commentaire: «C’est la faute à Amazon...», concernant le décès du fils de M. Taillefer.
Lundi
- Jeff Fillion s’explique à Énergie, dans son émission et celle d’Éric Salvail. «Il est arrivé une petite affaire sur Twitter, une niaiserie.
- C’est vraiment une méchante niaiserie. On va appeler ça une mauvaise interprétation d’un tweet», avait-il dit.
Mardi
- Alexandre Taillefer interpelle Bell Média. «Je ne peux pas croire qu’une entreprise conserve ce gars-là derrière un micro.»
- Bell Média annonce la suspension de Jeff Fillion pour une durée indéterminée.
Jeff Fillion n'en est pas à sa première bourde depuis son retour...
- En juin 2015, au sujet de Raïf Badawi: «C't'un cave. Il s'est mis dans marde, qu'il s'en sorte lui-même. (...) Essayer de jouer au super-héros, essayer de remettre l'Arabie saoudite avec des valeurs occidentales, faut vraiment être toton.»
- En mars 2015, au sujet de la mise en place de l'industrie éolienne en Gaspésie: «La Gaspésie, s'ils n'ont pas de jobs, soit qu'ils déménagent ou bien ils crèveront, c'est-tu assez clair?»