Énergie Est : Québec largue Aviseo et fera lui-même l’étude
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Le ministre des Finances largue la firme Aviseo Conseil, proche de son chef de cabinet, et confiera l’analyse économique du projet d’oléoduc Énergie-Est à ses fonctionnaires.
«Nous avons décidé de donner ce mandat au ministère des Finances étant donné le climat vicié et malsain créé par l’opposition officielle», a lancé Carlos Leitao jeudi matin à la sortie du caucus libéral.
Un contrat de 95 000$ avait été accordée de gré à gré à Aviseo Conseil pour réaliser L'étude économique du pipeline Énergie Est. Or l’entreprise est administrée par un proche du directeur de cabinet du ministre Leitao. Au nombre des gestionnaires, on retrouve Jean-Pierre Lessard, qui a cosigné en 2012 une analyse ambitieuse du Plan Nord.
L'autre auteur n’était nul autre que l'actuel chef de cabinet du ministre des Finances, Guillaume Caudron. Le Parti québécois était monté aux barricades : «Fidèle à ses habitudes, le gouvernement libéral a une appréciation assez relative de l'indépendance!» disait le chef péquiste Pierre Karl Péladeau.
Du salissage
Carlos Leitao a résilié le contrat, mais refuse de donner raison à l’opposition officielle. Était-ce louche de donner un contrat à une entreprise proche de son chef de cabinet ? «Absolument pas. Zéro. D’Abord, mon chef de cabinet n’était jamais impliqué directement ou indirectement dans ce dossier», a-t-il lancé. Il affirme qu’Aviso a reçu deux mandats du gouvernement Marois en 2012 et 2013 pour faire l’analyse de retombées économiques.
S’il brise le contrat, c’est parce que Pierre Karl Péladeau a «vicié» le processus avant même qu’il ne soit commencé. «L’opposition a tellement vicié le climat que ce rapport n’était plus utile», a-t-il déploré.
M. Leitao souligne par ailleurs que le ministère des Finances a les compétences, mais n’a pas toute l’indépendance souhaitée pour réaliser l’étude, affirme que le PQ est responsable de ce plan B. «On voulait une entreprise de bonne réputation avec expertise et indépendante du gouvernement. L’opposition n’a pas voulu alors c’est comme ça», a-t-il ajouté.