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Mieux protéger les vulnérables

La majorité des Québécois estime que les droits devraient être les mêmes que ceux des couples mariés

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Une forte majorité de Québécois souhaite que les conjoints de fait aient les mêmes protections financières que les couples mariés en cas de séparation.

C’est ce que révèle un sondage SOM réalisé pour le compte du Conseil du statut de la femme (CSF), qui préconise cette solution pour protéger les conjoints les plus vulnérables.

Quelque 70 % des personnes sondées se disent plutôt d’accord ou tout à fait d’accord avec cette proposition, qui impliquerait un droit de retrait pour les couples refusant cette protection. Le coup de sonde a été réalisé du 24 au 28 mars dernier auprès de 1020 répondants.

Lola contre Éric

La très médiatisée cause de Lola contre Éric, cette femme séparée qui s’était adressée aux tribunaux pour contraindre son conjoint de fait, un homme d’affaires multimillionnaire, à lui verser une pension alimentaire pour elle-même, avait exposé au grand jour la disparité de traitement entre les couples mariés et les autres quant au partage du patrimoine familial.

Si la population semblait peu encline il y a quelques années à vouloir changer les choses, force est de constater qu’elle est maintenant prête, constate la présidence du CSF, Julie Miville-Dechêne.

«Le problème dans les relations amoureuses, c’est que les gens se mettent ensemble, ont des enfants et ne réfléchissent pas toujours aux conséquences s’il y a une rupture», insiste-t-elle.

Champion des unions de fait

Champion des unions de fait des pays occidentaux, le Québec est pourtant la seule province canadienne qui n’offre aucune protection aux couples qui ne sont pas mariés, renchérit Mme Miville-Dechêne. En 2011, 37,8 % des couples québécois vivaient en union libre.

«C’est facile pour la personne la plus aisée, mais souvent, dans un couple, il y en a un des deux qui sacrifie une carrière un peu plus intéressante pour s’occuper des enfants.»

Fait intéressant, les personnes les plus favorables à cette mesure sont les citoyens à plus faible revenu et les femmes. À l’inverse, les hommes et les gens qui ont un salaire élevé y sont plus réticents.

La présidente du CSF se défend de vouloir infantiliser les gens par cette recommandation au gouvernement, qui s’apprête à procéder à une vaste réforme du droit de la famille.

En proposant une clause de retrait, «on protège les plus vulnérables, mais on laisse le choix aux personnes qui ont des situations particulières de conclure devant un notaire le régime de leur choix».

Davantage de congés pour les pères

Les Québécois sont favorables à une augmentation de la durée des congés de paternité.

À l’heure actuelle, les pères bénéficient de trois à cinq semaines de congés payés pour s’occuper de leur nouveau-né en vertu du Régime québécois d’assurance parental.

Les mères ont droit à un maximum de 18 semaines.

Le couple peut ensuite se séparer à sa guise une banque de congés allant de 25 à 32 semaines.

Le Conseil du statut de la femme (CSF) suggère au gouvernement d’ajouter trois semaines de congés réservés exclusivement aux pères, en diminuant d’autant la banque de congés parentaux. Cette proposition recueille l’appui de 69 % des Québécois, révèle un sondage SOM réalisé du 24 au 28 mars auprès de 1020 personnes.

«Les études montrent que lorsque le père passe du temps seul avec le bébé pendant un certain temps, ça va changer la répartition des tâches dans la maison sur le long terme», précise la présidente de l’organisme, Julie Miville-Dechêne.

Assemblée nationale

À l’heure actuelle, les femmes représentent moins du tiers des élus à l’Assemblée nationale.

Le CSF souhaite également qu’on oblige les partis politiques à présenter entre 40 % et 60 % de candidates pour se rapprocher de la parité. Une suggestion appuyée par une majorité (64 %) de citoyens.

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