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Feu de circulation exigé après la mort d’une résidente



Un peu plus d’une semaine après la mort d’une femme de 77 ans restée coincée sous les roues d’un camion, la fille de la victime s’est jointe aux aînés de la résidence Carrefour Rosemont pour exiger l’installation d'un feu de circulation à l’intersection du boulevard Rosemont et de la rue Chambord.

«Les personnes de la résidence font des demandes depuis des années et ça a coûté la vie de ma mère. Si quelque chose avait été fait avant, elle serait toujours là», explique les yeux pleins d’eau, Thanh Lan Chi Vo, qui venait de quitter sa mère, une heure plus tôt avant l’accident mortel.

Le matin du 31 mai, Tran Thi Lang a été renversée par un camion à benne qui effectuait un virage devant sa résidence. Elle est demeurée coincée une dizaine de minutes sous les roues du véhicule alors qu’elle traversait la rue, canne à la main, en revenant de la banque.

Le chauffeur du camion ne l’aurait pas vue. La femme a succombé à ses blessures à l’hôpital.

Une pétition circulant depuis mardi pour que soit installé un feu de circulation avait déjà recueilli 380 signatures le matin de la manifestation.

Autonome

Arrivée du Vietnam en 2004, Tran Thi Lang habitait la résidence depuis seulement six mois après avoir résidé chez sa fille à Laval. «C’était une personne autonome et ça me fait très mal», ajoute sa fille unique, atterrée, mais heureuse de constater qu’une cinquantaine de résidents s’étaient mobilisés.

«Ma mère voulait habiter ici. Elle était heureuse, parce qu’il y a beaucoup de Vietnamiens et elle voulait communiquer avec eux.»

Cette même journée, son beau-père se faisait enterrer aux États-Unis. «En quatre jours, nous avons perdu deux membres de la famille.»

Caroline Lévesque / 24 Heures


Se priver de sortir

Certaines personnes ont dit se priver d’aller au parc Père-Marquette, de l’autre côté de la rue. D’autres ont peur de traverser pour aller se recueillir à la pagode. Certains enfants viennent chercher leur parent en voiture, surtout l’hiver, pour les amener de l’autre côté de l’intersection.

«Ça fait 10 ans qu’on demande par écrit et verbalement aux élus un feu de circulation, mais rien n’est fait», s’indigne Mai Dam, fondatrice du Carrefour Rosemont. Des radars avaient déjà été installés dans le passé par l’ancien maire de l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie, André Lavallée, mais ce n’était pas assez pour les résidents.

Le maire François William Croteau indique ne jamais avoir eu vent d’un besoin de sécuriser cette intersection. L’installation d’un feu de circulation relève de la ville centre.

«Les résidents ont raison de demander plus de sécurité. Si un feu de circulation est la meilleure solution, on va s’assurer que la Ville de Montréal puisse rapidement obtenir la demande et l’installer. Mais, les délais sont très longs. On veut donc prendre des mesures dont nous avons la responsabilité et qu’on peut implanter plus rapidement, sans dépendre d’autres instances en matière de sécurité.»

M. Croteau ajoute que des mesures d’apaisement de la vitesse dans ce secteur seront prises dans les prochains mois après plusieurs demandes citoyennes. «La question de la sécurité ne concerne pas juste cette intersection, mais est un enjeu plus global.»







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