Ils s’opposent au transfert d’école

PIEDMONT | Un groupe de parents des Laurentides conteste la décision de leur Commission scolaire de transférer leurs enfants de Saint-Sauveur à Sainte-Adèle.

Des parents d’une quarantaine d’élè­ves de maternelle à la troisième année de Piedmont trouvent illogique le transfert de leurs enfants vers Sainte-Adèle, située à 12 km de leur résidence, alors que l’école de Saint-Sauveur est située à moins de 3 km. Le changement entrera en vigueur en septembre.

«On considère que c’est facilement une demi-heure de transport de plus matin et soir pour aller à l’école. En plus, les enfants devront faire un transfert d’autobus», explique Simon Lachance, un résident de Piedmont et père de trois enfants.

Transport scolaire

«Les enfants vont être obligés de faire du transport scolaire, alors que certains d’entre eux pouvaient aller à l’école à pied. C’est tout simplement aberrant», souligne pour sa part le maire de Piedmont, Clément Cardin.

M. Lachance estime que les enfants seront déracinés de leur environnement. «Au lieu d’aller voir leurs amis à pied et à vélo, ils vont devoir demander à leurs parents de les conduire.»

Agrandissement

Le transfert a été rendu nécessaire en raison de la surpopulation dans les écoles de Saint-Sauveur. L’école de Sainte-Adèle a été agrandie pour accueillir le surplus d’élèves.

Pour tenter de faire modifier cette décision, Simon Lachance a mis sur pied l’Association des parents et citoyens de Piedmont. Considérant que le processus a manqué de transparence, l’Association a demandé un avis juridique, une demande d’accès à l’information, puis une mise en demeure, mais sans succès.

«La Commission scolaire nous considère comme des numéros. On veut avoir le sentiment que nos institutions publiques tiennent compte des critères sociaux dans leurs décisions», explique M. Lachance.

Selon le père de famille, le transfert des enfants vers l’école de Sainte-Adèle aura des impacts importants sur les parents de Piedmont.

«On a fait un sondage interne et 47 % des parents touchés envisagent de déménager ou l’ont déjà fait. Certains ont même prévu inscrire leurs enfants au privé», explique M. Lachance.

Une décision définitive

«C’est le conseil des commissaires qui a pris la décision en février. On ne peut plus reculer», dit Sylvie Courtois, directrice et secrétaire générale par intérim à la CSL.

Mme Courtois précise qu’à la CSL, près de 40 % des élèves fréquentent déjà une école primaire localisée à l’extérieur de leur municipalité.

Une rencontre est prévue mercredi soir avec les parents, les citoyens et la municipalité de Piedmont afin d’élaborer un plan d’intervention.

«On espère que ça va faire boule de neige au Québec parce que des histoires comme la nôtre il y en a partout», conclut M. Lachance.