Un militaire déclaré délinquant sexuel
En choc post-traumatique, il a abusé de 13 jeunes
Coup d'oeil sur cet article
Un militaire en choc post-traumatique qui a abusé de 13 jeunes filles à son retour d’Afghanistan sera déclaré délinquant sexuel à contrôler.
Simon Girard-Lévesque a leurré 13 adolescentes, a eu des contacts sexuels avec cinq d’entre elles, en a agressé sexuellement deux et séquestré une. Les infractions ont eu lieu sur une période de deux ans.
Lors des représentations sur la peine, lundi, au Palais de justice de Joliette, l’homme de 28 ans de Saint-Robert s’est excusé pour tout le mal qu’il a fait.
«J’aurais aimé que les personnes concernées soient présentes pour pouvoir m’excuser. Je suis sincèrement désolé, a dit l’ex-militaire. C’est inacceptable dans la société dans laquelle on vit. [...] J’ai miné leur confiance, je ne peux pas le cacher.»
Attitude froide
Girard-Lévesque s’est aussi excusé au tribunal pour son attitude durant le procès. «J’ai toujours eu l’air froid et distant, j’avais de la misère à m’exprimer», a-t-il affirmé.
La Couronne demande 12 ans de prison pour l’ex-caporal, alors que la défense aimerait obtenir six ans de geôle. Il est déjà acquis que l’ancien militaire sera déclaré délinquant à contrôler pendant 10 ans.
L’avocat de la défense, Michel Varin, a rappelé que son client était un militaire de carrière qui a vécu un important choc post-traumatique et fait une tentative de suicide après sa première mission.
«Au lieu de demander de l’aide, il est retourné à une deuxième mission», a soutenu M. Varin, précisant qu’il avait commencé à commettre ses infractions au retour de sa première mission.
«Il a géré ses crises d’angoisse par l’alcool, par la drogue et par une sexualité déviante», a ajouté Me Varin.
Sollicitation sur internet
Selon la Couronne, Girard-Lévesque utilisait toujours le même modus operandi. L’ex-militaire communiquait avec les jeunes filles de 12 à 16 ans, via un réseau social afin de les solliciter pour des attouchements ou des relations sexuelles. Il a même offert 1200 $ à l’une d’elles afin d’avoir une relation complète.
«Il a fait preuve de mensonges et de manipulations pour arriver à ses fins», a expliqué la procureure de la Couronne, Marie-Ève Sasseville. Me Sasseville a ajouté que Girard-Lévesque était violent envers ses victimes, précisant qu’il avait obligé l’une d’elles à «lui faire une fellation en la tenant par les cheveux» et qu’il en avait giflé une autre au visage.
Lors de son procès, Girard-Lévesque avait expliqué qu’en communiquant avec les victimes, il voulait vérifier un phénomène de société, soit que des enfants offraient une fellation pour 5 $.
Le juge Normand Bonin rendra sa sentence le 5 août prochain.