7e Compétition Grey Goose Pour Masters: réinventer le vodka martini et séduire des juges
Deux barmans montréalais viennent de voir leur cocktail sacré meilleur vodka martini de la province.
Jason William Griffin (Hôtel William Gray) et Pierre-Hugues Marois (Taverne Midway) font partie des trois mixologues, avec Rémi Bernard (Bistro B, à Québec), qui ont impressionné les juges de la compétition Grey Goose Pour Masters, le 13 juillet. Ils partiront en finale canadienne en août, à Vancouver, pour présenter ce classique réinventé à leur façon.
«La particularité de mon cocktail, c’est la fusion d’un martini vodka avec un verre de vin blanc, explique Jason William Griffin. J’ai créé le «Bonbon américain» parce qu’une cliente trouvait que mon martini ne goutait pas l’alcool, alors qu’il n’y avait que cela. J’ai fait un martini qui goûtait plus fort, mais avec moins d’alcool.»
Quant à Pierre-Hugues Marois, il a pris un mois et demi pour la recherche du concept de son «Smooth Traveler» composé de fruits et plantes, notamment un mangoustan et des feuilles de verveine, des produits frais de saison, en plus d’un granité de bleuets. «Je m’inspire des préférences des clients, qu’elles soient plus sucrées ou amères.»
Rémi Bernard s’est inspiré de la vodka de François Thibault, maître de chai de Grey Goose, à Cognac, en France.
«J’ai fait un cocktail en amplifiant les saveurs de blé de sa création. Il y a du Pineau des Charentes vieilli cinq ans auquel j’ai donné un côté floral. J’ai amplifié le tout avec des bulles de Veuve Clicquot et de l’anis étoilé et flambé. Je suis un artisan du bonheur.»
Critères
Les critères de sélection tournaient autour du goût du cocktail, son apparence, l’équilibre des saveurs, mais également la présentation du barman et la manière dont il raconte le concept de son oeuvre en moins de six minutes. Les deux Montréalais étaient parmi les neuf meilleurs mixologues et barmans du Québec.
«Ce qui était intéressant, c’était de pouvoir avoir la vision de ce cocktail très classique, une icône, et leur interprétation de celui-ci de manière contemporaine», indique un des deux juges, Julien LaFond.