iPad à l’école Le Sommet: des impacts «extrêmement positifs»
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Même si le ministère de l’Éducation rappelle qu’il est interdit d’obliger les parents à acheter une tablette à l’école publique, l’école secondaire Le Sommet n’a pas l’intention de mettre fin à son programme qui a des impacts «extrêmement positifs», selon une étude de l’Université de Montréal.
Depuis l’automne 2014, tous les élèves de première secondaire de l’école Le Sommet à Charlesbourg utilisent en classe un iPad, qui peut être acheté ou loué à la commission scolaire des Premières-Seigneuries.
Cette initiative est peu répandue dans d’autres écoles publiques, puisque tous les élèves sont visés et non pas seulement ceux inscrits à un programme particulier.
La commission scolaire n’a d’ailleurs pas l’intention de faire marche arrière, affirme son directeur, Serge Pelletier. Les élèves sont les premiers à en bénéficier, ajoute-t-il, en se basant sur une étude réalisée par le chercheur Thierry Karsenti de l’Université de Montréal.
Amélioration des résultats
L’enquête, qui a été réalisée auprès de 157 élèves, 13 enseignants et 41 parents, permet d’affirmer que l’expérience a été concluante au terme de la première année d’expérimentation.
La grande majorité des répondants ont indiqué que le recours à la tablette permet d’augmenter les résultats scolaires (83 %) et la motivation des élèves (95 %).
«Ces résultats semblent extrêmement positifs et laissent espérer encore plus d’impacts positifs pour les élèves et les enseignants au cours des années à venir, et ce, malgré certains défis qui pourraient être rencontrés en cours de route», peut-on lire.
La commission scolaire a bien l’intention de poursuivre l’expérience, même si des parents contestent les coûts qui y sont rattachés. Les discussions se poursuivront avec le ministère de l’Éducation, a indiqué M. Pelletier.
Lundi, le ministère a rappelé à l’ordre la commission scolaire en précisant qu’il est interdit d’obliger les parents à acheter une tablette puisque ce sont les écoles qui doivent fournir gratuitement le matériel didactique utilisé en classe.
Une pratique dénoncée
La situation à l’école Le Sommet a continué de susciter des réactions mardi. Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, considère qu’il est «complètement exagéré» d’obliger les parents à acheter des tablettes à l’école publique.
«Les parents sont déjà étouffés. La rentrée est dans quelques semaines; il faut acheter des vêtements, le matériel scolaire régulier. Donc il faut arrêter d’en ajouter dans ce qu’on demande aux parents d’acheter.»
– Avec la collaboration de Jean-Luc Lavallée