L’augmentation prévue des précipitations réjouit Hydro-Québec
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BOSTON | Les changements climatiques comportent de bonnes nouvelles pour Hydro-Québec, qui entrevoit une augmentation de sa capacité de production grâce à des précipitations plus abondantes.
«Les études menées par le groupe Ouranos nous annoncent des choses intéressantes. Vers l’année 2050, on prévoit une augmentation des précipitations au Québec, ce qui est une très bonne nouvelle pour nous. On parle de débits annuels de 12 % plus élevés dans le nord, où se trouvent nos réserves d’eau, et de 5 % plus élevés dans le sud de la province», a énoncé hier le président-directeur général d’Hydro-Québec, Éric Martel, dans une allocution prononcée à Boston.
«Notre pétrole à nous.»
«Je vois les changements climatiques positivement, a reconnu M. Martel. L’eau, c’est notre pétrole à nous.» Des précipitations plus abondantes vont générer de plus grandes accumulations d’eau derrière les barrages hydroélectriques, augmentant d’autant les réserves d’énergie propre, a signifié M. Martel, qui accompagne le premier ministre Philippe Couillard à Boston, où se tient la 40e Conférence des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre et des premiers ministres de l’Est du Canada.
L’hydroélectricité québécoise sera au centre des représentations menées à Boston par la délégation québécoise, a promis le premier ministre Couillard. Les États de la Nouvelle-Angleterre ont l’intention d’acheter d’importants volumes d’énergie sans carbone. «Nous prévoyons fermer deux centrales nucléaires et deux usines au charbon au cours des prochaines années. Nous devrons remplacer ces énergies par de l’énergie renouvelable», a indiqué le gouverneur du Massachusetts, Charles Baker.
M. Couillard se montre optimiste. «Je n’ai jamais senti autant d’appétit pour l’hydroélectricité québécoise», a-t-il soutenu.
Hydro-Québec n’est pas seule à vouloir saisir l’occasion.
Une cinquantaine d’entreprises ont répondu à un appel de propositions lancé en janvier par le Massachusetts, le Rhode Island et le Connecticut. «On demeure très confiants. Nous sommes le quatrième producteur d’hydroélectricité au monde», a plaidé Éric Martel.