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Énergie Est : Audiences suspendues jusqu'à nouvel ordre

Énergie Est : Audiences suspendues jusqu'à nouvel ordre

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Il n'y aura pas de séances de consultation pour le projet de pipeline Énergie Est à Montréal jusqu'à ce qu'il soit décidé si les commissaires de l'Office national de l'énergie (ONÉ) resteront en place.
 
L'ONÉ a pris cette décision à cause des manifestants qui ont provoqué l'annulation de la séance de lundi matin. Celle d’hier a également été annulée pour les mêmes raisons.
 
«De telles perturbations compromettent la capacité de l’Office de mener ses séances de façon sécuritaire, en plus d’empêcher les intervenants d’être entendus, de faire part de leur opinion et de poser des questions», indique l'ONÉ par voie de communique.
 
Lundi matin, une douzaine de manifestants ont interrompu l'audience de l'ONÉ, dénonçant le projet Énergie Est et accusant les commissaires d’être biaisés. 
 
Rappelons que les commissaires Jacques Gauthier et Lyne Mercier ont rencontré en privé l'ex-premier ministre Jean Charest, alors consultant pour TransCanada. Le maire Denis Coderre a même demandé jeudi dernier la suspension des audiences sur Énergie Est à cause des doutes qu'il a sur la neutralité du processus. 
 
Récusation ou réforme?
L'ONÉ a également sollicité des commentaires par écrit sur la possible récusation de ces commissaires. Ceux-ci doivent leur être envoyés avant le 7 septembre. Le comité de l'ONÉ présidant les audiences sur le projet Énergie Est prendra donc sa décision au sujet d'une éventuelle récusation après cette date.pLa semaine dernière, l'ONÉ avait décidé d'aller de l'avant avec les audiences prévues à Montréal et qu'elle allait étudier les demandes de récusation après celles-ci.
 
Greenpeace croit plutôt que les commissaires doivent se retirer et  qu’une enquête indépendante soit menée. Ils souhaitent d’ailleurs que l’ONÉ soit complètement réformée avant que l’évaluation d’Énergie Est ne reprenne, ce qui pourrait reporter le projet de quelques années.
 
«L’affaire Charest n’est que la pointe de l’iceberg et il y a une panoplie d’autres problèmes à régler au sein de l’ONÉ avant qu’il ne puisse être considéré comme crédible. Sans une refonte en profondeur de l’ONÉ, les gens n’auront pas confiance dans l’évaluation du projet Énergie Est», croit Patrick Bonin, de Green Peace.
 
La politologue Annie Chaloux, de l’Université de Sherbrooke, souhaite ainsi que cette suspension des audiences «ne nuise pas au processus de consultation citoyenne et qu’une décision soit prise sans que la population québécoise soit consultée comme elle le devrait.»
 
Elle comprend toutefois les doutes qu’ont de nombreux acteurs face à un éventuel biais dans le processus de  consultation de l’ONÉ.
 
«Ils sentent que ça ne sert à rien. Ils veulent être là pour ne pas manquer la chance d’intervenir, mais ils n’ont  pas la perception que leurs idées vont être entendues et que des changements pourront être apportés au projet.»


 

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