Les bottes suédoises

Si on a lu Les chaussures italiennes, on a déjà fait la connaissance de Fredrik Welin, chirurgien à la retraite qui a délibérément choisi de se retirer sur l’une des petites îles isolées de l’archipel de Stockholm. Désormais septuagénaire, il passe donc l’essentiel de ses journées à lire, à prendre des bains de mer ou à se montrer désagréable avec presque tous ceux qu’il lui arrive de croiser. Mais lorsque sa maison commencera à brûler en pleine nuit, personne n’hésitera un seul instant à venir lui prêter main-forte. Ce qui, au ­petit matin, n’empêchera malheureusement pas Fredrik de constater que tout ce qu’il possédait a fini par partir en fumée.

Pendant que les enquêteurs tenteront de découvrir ce qui a bien pu déclencher pareil incendie, Fredrik tentera coûte que coûte de renaître de ses cendres, même si à son âge il n’est plus sûr d’en avoir la force ou le courage. Deux personnes sauront cependant au moins le convaincre ­d’essayer: sa fille Louise, qu’il n’a d’ailleurs ­toujours pas vraiment appris à connaître — il n’a par exemple pas la moindre idée de la façon dont elle gagne sa vie —, et Lisa Modin, une jeune journaliste de la presse locale avec laquelle il ­aimerait bien pouvoir ­vivre une dernière fois le grand amour.

Un récit bouleversant sur la brièveté de la vie, les relations parents-­enfants, la vieillesse et la mort qui a probablement permis à Henning ­Mankell d’exorciser une ­petite part d’angoisse et de peur.