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Redorer la rue Saint-Denis avec l’art

Le Livart
Cindy Tessier­-Trudeau a travaillé avec son conjoint Marc O’brien-­Miro à la conversion du presbytère du Sanctuaire du Rosaire et de Saint-Jude en centre d'art contemporain. CAROLINE LÉVESQUE/24 HEURES/AGENCE QMI Caroline Lévesque / 24 Heures


Un nouveau centre d’art contemporain ouvrira ses portes en octobre dans un ancien presbytère et un couvent vacants sur la rue Saint-Denis. Avec le Livart, les acquéreurs veulent créer une attraction autour du lieu et faire revivre un bout de l’artère en manque de souffle depuis cinq ans.
 
«Le Plateau a toujours été un quartier pour les artistes, mais ils ont beaucoup migré vers le Mile-End», indique Cindy Tessier­-Trudeau, dont le père a acheté le presbytère du Sanctuaire du Rosaire et de Saint-Jude, à l’angle de la rue Duluth, il y a sept ans.  Elle et son conjoint ont voulu mettre le premier jet de pierre de ce qui pourrait attirer une communauté artistique de façon permanente dans ce secteur.
 
«Dans toutes les grandes villes, il y a un quartier artistique. À New York, c’est à Chelsea, où les galeries d’art sont plus concentrées, reconnaît Cindy Tessier-Trudeau. À Montréal, c’est plus dispersé.»
 
La directrice des opérations du Livart, Virginie Fisette, veut que le centre culturel «redonne une identité à la rue Saint-Denis».
 
«On veut que ça passe par les arts, dit-elle. On dirait que les gens ne savent plus trop pourquoi venir sur cette rue et elle semble avoir perdu de son essence. Il ne se passe plus rien. Les travaux, pour les commerçants, c’est difficile. C’est une course à obstacles.»

Le Livart
Le presbytère, innocupé depuis des années, appartenait aux frères Dominicains. CAROLINE LÉVESQUE/24 HEURES/AGENCE QMI Caroline Lévesque / 24 Heures

Studios d’artistes déjà occupés
 
Le projet du Livart, sur les rails depuis plus de cinq ans, sera inauguré le 20 octobre. Le nouveau centre abrite une galerie d’art contemporain, 13 studios de travail pour artistes, une école d’art pour les novices comme les initiés, une salle consacrée aux événements, ainsi que des espaces d’expositions extérieurs. On y trouve une cour intérieure, dans laquelle on veut, entre autres, organiser des soirées cinéma, et une terrasse sur le toit qui surplombe la rue Saint-­Denis, avec vue sur le Mont-Royal.
 
Déjà, tous les studios d’artistes sont occupés et les organisateurs culturels se montrent intéressés par le lieu pour diffuser leurs événements.

Le Livart
Entrée vers différentes salles d'exposition. CAROLINE LÉVESQUE/24 HEURES/AGENCE QMI Caroline Lévesque / 24 Heures

La rue en valeur

À la SDC Pignons rue Saint-Denis, on accueille à bras ouverts ce projet, alors que la rue vit un problème de recrutement commercial depuis environ cinq ans. Actuellement, on compte 290 locaux loués sur 350, entre les rues Roy et Gilford. Aussi, la poussière et le bruit provoqué par le chantier depuis avril n’ont pas aidé à donner une dose de vitalité à la rue.
 
Le Livart met en valeur le bâtiment longtemps laissé à l’abandon, mais également la rue, selon Caroline Tessier, directrice générale de la SDC. «Pour une artère commerciale, l’effet sur le voisinage est intéressant. Quand on est situé à côté de ce genre de bâtiment, les commerces autour veulent aussi être beaux, car ça attire du monde. Quand des gens investissent sur la rue, ça veut dire qu’il y a de l’espoir.»

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Une salle à l'étage qui accueillera des expositions. CAROLINE LÉVESQUE/24 HEURES/AGENCE QMI Caroline Lévesque / 24 Heures

 Rendre l’art contemporain accessible
 
Le couple, passionné par les arts, mais provenant d’autres horizons professionnels, avait comme rêve de rendre les arts contemporains accessibles au public gratuitement. «On veut que les gens soient à l’aise de se promener dans le centre, fassent le tour, circulent au premier et deuxième étage et rencontrent les artistes, ajoute Mme Tessier-Trudeau. On veut qu’ils ne soient pas pressés et s’imprègnent de l’espace.»
 
Après un long processus avec la ville pour un changement de zonage de cet ancien lieu culte de 19 000 pieds carrés achevé en 1933 pour la paroisse catholique anglophone de Saint-Agnès, ensuite confié en 1954 aux Dominicains, le rêve devenait de plus en plus réalité lorsque les travaux ont débuté en janvier dernier.
 
Ce lieu sous la bénédiction des Dominicains jusqu’en 2004 n’est pas classé patrimonial. Toutefois, des éléments d’origine ont été préservés, comme les boiseries, l’escalier, le foyer en bois ou le confessionnal. Des miroirs ont été ajoutés autour des ouvertures des portes, entre plusieurs pièces, pour créer un effet moderne et une illusion d’espace infinie.







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