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Les bateaux électriques ont le vent dans les voiles

La compagnie prévoit quadrupler sa production d’ici cinq ans

ARG-ALEX MONGEON CCBE
Photo Agence QMI, Michel Desbiens


SAINT-EUSTACHE | Seule entreprise à construire des embarcations électriques en Amérique du Nord, la Compagnie canadienne de bateaux électri­ques (CCBE) prévoit doubler sa production en 2017 et la qua­drupler d’ici cinq ans.

Aujourd’hui, les bateaux électriques appartiennent majoritairement à des gens riches et célèbres. Mais Alexandre Mongeon entrevoit un jour prochain où ses modèles d’embarcations électriques sillonneront plusieurs plans d’eau partout dans le monde.

Surtout grâce aux municipalités et autres organismes publics comme la garde côtière, la police, la sécurité incendie et même les services de loisirs touristiques, qui y voient de multiples avantages.

«En Floride, les Américains sont en avance sur nous. Ils se servent de leur bateau électrique comme moyen de transport pour aller faire l’épicerie, aller à la bibliothèque ou au gym. Ils ont même installé des bornes de recharge sur des quais. Ça nous a inspirés», ajoute le président de CCBE.

L’ex-entrepreneur général en construction, passionné de courses de bateau depuis 20 ans, est convaincu que le bateau électrique prendra rapidement sa place dans le cocktail des transports alternatifs, recherchés par les villes riveraines, pour faciliter les déplacements d’une rive à l’autre.

«Les villes comprennent que le bateau électrique peut servir de navette et de taxi. Même si son coût initial est le double d’une embarcation traditionnelle, les économies effectuées sur l’achat de diesel, en matière d’environnement et de pollution des eaux permettent de l’absorber sur un an. Les municipalités et la police sont nos clients naturels», ajoute-t-il.

À titre d’exemple, une patrouille aquatique d’une journée peut coûter plusieurs centaines de dollars en carburant pour un moteur conventionnel. Cette dépense sera réduite à moins d’un dollar en recharge sur une prise électrique pour un bateau qui possédera une autonomie de 8 à 10 heures.

Prototypes et savoir-faire

Malgré ses fermes convictions, Alex Mongeon avoue qu’il travaille très fort depuis qu’à la fin de 2013, Robert Ghetti, propriétaire de Riopel Marine, l’a approché en compagnie de Patrick Bobby pour que les deux entrepreneurs l’aident à commercialiser ses petites embarcations de pêche électriques. Les hommes d’affaires ont alors fusionné leurs expérien­ces et créé la Compagnie canadienne de bateaux électriques.

M. Mongeon et M. Bobby se sont attaqués au démontage du bateau, pièce par pièce, pour mieux l’étudier et pour améliorer sa performance technique et son apparence esthétique.

En novembre 2014, deux prototypes ont été expédiés au Boat Show de Fort Lauderdale en Floride.

«Ç’a été un élément déclencheur pour que chacun s’investisse dans l’entreprise 70 h par semaine depuis deux ans. On vend entre 30 à 40 embarcations par an, surtout à l’étranger. On prévoit doubler la production en 2017», ajoute Alex Mongeon.

Voir grand

En négociation avec Techno Climat depuis décembre 2015, un programme du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec, la Compagnie canadienne de bateaux électriques espère obtenir les autorisations pour créer 10 prototypes de bateaux plus spacieux et plus rapides que ceux que l’on trouve sur le marché.

Ces prototypes seront offerts à certaines municipalités qui accepteront de devenir des vitrines technologiques. CCBE a pris l’initiative de construire un quai muni d’une borne électrique sur les rives de la rivière des Outaouais, à Wakefield.

 







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