Saga judiciaire entourant la vente d’une pourvoirie
Le vendeur vit un véritable cauchemar depuis 2015
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Au Lac-Saint-Jean, la vente d’une pourvoirie s’est transformée en saga judiciaire pour la famille du vendeur qui vit un cauchemar depuis la transaction.
Réal Thivierge a vendu sa pourvoirie à un homme qui refuse de lui payer les centaines de milliers de dollars qu’il lui doit et qui use de nombreux recours juridiques pour le perturber.
Maxime De Varennes a acheté la Pourvoirie des Laurentides, près de Saint-Félicien, pour 900 000 $ en avril 2015. Le vendeur, Réal Thivierge, n’a reçu, jusqu’à maintenant, que 175 000 $ de l’acheteur, qui est aujourd’hui en défaut de paiement.
Violent
De Varennes a même entrepris deux poursuites en diffamation contre les Thivierge. Il a également poursuivi Réal Thivierge pour la somme de 300 000 $, car il y aurait, selon lui, des vices cachés et des non-conformités affectant les systèmes de traitement des eaux, les appareils fonctionnant au gaz propane ainsi que les systèmes de chauffage de la pourvoirie, ce que réfute l’ancien propriétaire.
Lors du passage de l’équipe de J.E. à la Pourvoirie des Laurentides, Maxime De Varennes a débord expliqué calmement le litige qui l’oppose à Réal Thivierge.
Puis, De Varennes s’est enflammé, usant de violence et vociférant contre les membres de l’équipe de J.E. alors qu’il bloquait le chemin de la sortie.
C’est une intervention au téléphone d’un officier de la Sûreté du Québec qui a mis fin à l’altercation.
Réal Thivierge reproche au notaire Samuel Blais, de Dolbeau-Mistassini, de ne pas l’avoir guidé et conseillé adéquatement alors qu’il officiait la transaction.
Il a porté plainte au syndic de la Chambre des notaires, mais cette plainte a été jugée non recevable parce qu’il y a trop de contradictions dans les versions entendues lors de l’enquête. M. Thivierge a porté en appel cette décision.
Mise en demeure
L’ancien propriétaire de la pourvoirie a aussi envoyé une mise en demeure au notaire Samuel Blais qu’il tient responsable de ses déboires.
Il lui signifie son intention de le poursuivre pour 933 000 $, bien qu’aucune action n’ait encore été intentée au moment d’écrire ces lignes.
Questionné par l’équipe de J.E. sur l’affaire de la Pourvoirie des Laurentides, le notaire Samuel Blais a dit qu’il ne peut pas faire de commentaires en raison du secret professionnel.
Quant à Maxime De Varennes, il cumule de nombreuses poursuites au civil et Revenu Québec lui réclame 260 000 $.
L’émission J.E. a également appris que Maxime De Varennes est visé par une enquête de l’Unité des crimes économiques de la Sûreté du Québec.