La CAQ lance une pétition pour un troisième lien et met de la pression sur le gouvernement Couillard
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La CAQ accentue la pression sur le gouvernement libéral pour mousser le projet de troisième lien Québec-Lévis en lançant une pétition sur le site web de l’Assemblée Nationale.
«C’est la première fois qu’on va de l’avant avec une pétition. C’est l’initiative d’un citoyen de Lévis. Moi, ma volonté, c’est de la parrainer et de la présenter (à l’Assemblée Nationale)», a confié en entrevue le député de Lévis, François Paradis. «On ne veut pas prendre le risque que ce projet là soit reporté aux calendes grecques.»
Le texte de la pétition, qui est déjà en ligne, souligne l’étude d’un seul scénario jusqu’à présent par le ministère des Transports. Le professeur Bruno Massicotte, de l’École Polytechnique, mandaté par le MTQ, a récemment dévoilé son rapport consacré exclusivement à la faisabilité et aux coûts d’un tunnel sous-fluvial évalué à 4 milliards $.
«Nous, soussignés, demandons au ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports d’accélérer les différentes étapes pour éclairer la population et les décideurs sur les différentes options concernant un 3e lien entre les villes de Québec et de Lévis», peut-on lire.
François Paradis réclame aussi la publication de toutes les études pertinentes au troisième lien qui sont déjà entre les mains du ministère des Transports.
«Donnez-nous toute la matière qui est en votre possession pour qu’on soit capables de se faire une image claire de ce projet qui est rassembleur et qui, dans ma tête, est aussi important pour les gens de la rive-sud que de la rive-nord», a-t-il martelé.
Invitation aux libéraux
Le député invite aussi les députés libéraux à signer cette pétition. «Quand j’entends Dominique Vien qui dit qu’elle veut d’autres études, quand j’entends Raymond Bernier qui dit que c’est un projet important et Véronyque Tremblay qui dit la même chose, moi, je les invite à signer cette pétition-là pour qu’on rappelle au gouvernement, collectivement, que ça demeure un projet prioritaire.»
La date limite pour signer la pétition a été fixée au 22 octobre. La CAQ ne s’est pas fixée d’objectif précis. Au moment d’écrire ces lignes, en début d’après-midi, la pétition avait déjà recueilli plus de 700 signatures.
«On a un mois pour faire en sorte que les gens décident de s’inscrire. Pour moi, c’est un exercice citoyen de grande valeur dans la mesure où c’est une autre façon d’exprimer sa volonté dans le système que l’on a. Ça demande un petit effort de pitonnage sur l’ordinateur mais ily aura aussi des copies papiers à mon bureau de comté et au bureau de mes collègues Marc Picard et André Spénard», a renchéri M. Paradis.