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Bois d'œuvre: Couillard promet d’aider l’industrie forestière

Bois d'oeuvre
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Philippe Couillard promet d’aider l’industrie forestière si elle devait être frappée par un tarif pouvant atteindre 25 % sur le bois d’œuvre.

Le délai de grâce suivant l’expiration de l’accord sur le bois d’œuvre viendra à échéance dans une semaine et les Américains se montrent intraitables, a reconnu, mercredi, le premier ministre du Québec, au Salon bleu. Les Américains ont trouvé un nouvel argument et ils considèrent le régime forestier québécois comme subventionnaire du seul fait que la forêt québécoise est à 90 % propriété du gouvernement.

«La bonne foi n’est peut-être pas au rendez-vous au sud de la frontière», a insinué le chef du gouvernement qui répondait aux questions du chef intérimaire du Parti québécois (PQ), Sylvain Gaudreault. «Il y a au moins 25 sénateurs américains qui ont demandé à leurs négociateurs de conclure avec le Canada un nouvel accord qui va inclure des protections fortes pour les usines et les emplois américains», a signalé M. Gaudreault.

Le Québec ignoré ?

Le chef péquiste a reproché au gouvernement fédéral de Justin Trudeau d’ignorer le Québec dans ses négociations avec les Américains, l’accusant de ne pas reconnaître que le régime forestier québécois avait été réformé pour échapper aux reproches des Américains. Le PQ soupçonne Ottawa de favoriser la Colombie-Britannique.

«Le Québec a maintenant un régime forestier qui est conforme aux règles du commerce international [...] Non seulement le nouveau régime forestier n’est pas reconnu par le gouvernement américain, il ne l’est pas non plus par le gouvernement canadien [...] Le premier ministre du Québec n’a pas réussi à convaincre le gouvernement canadien qu’il ne peut plus accepter les conditions d’un accord qui va avantager l’Ouest et les Maritimes», a plaidé Sylvain Gaudreault.

« Jusqu’au bout »

«On sait que l’entente précédente a favorisé l’Ouest [...]. On va se battre jusqu’au bout [...]. On demande qu’il y ait une exemption pour le Québec, compte tenu de notre régime forestier, que notre part historique du marché soit maintenue [...]. On ne sent pas d’ouverture politique aux États-Unis [...]. On va être prêts à réagir avec tous les moyens légaux [...]. Il faut également aider notre industrie, c’est ce qu’on va faire», a promis Philippe Couillard.

Bien que l’échéance de l’accord sur le bois d’œuvre soit le 12 octobre, des représentations auront cours de part et d’autre quant aux mesures (protectionnistes ou non) qui seront adoptées par les Américains et une décision ultime sera prise en septembre 2017, a exposé le ministre de la Forest, Luc Blanchette. Cette décision aura des impacts pour 140 municipalités et 60 000 emplois, a signalé M. Blanchette.

 

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