Watership Down
Le roman de la semaine
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Publié en 1972, ce premier roman de l’écrivain britannique Richard Adams s’est écoulé à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires. On peut maintenant en lire une traduction entièrement revue et corrigée qui assurera à tous de nombreuses heures de plaisir.
Hazel et son frère Fyveer, deux jeunes lapins qui ont encore beaucoup à apprendre de la vie, habitent un coin de campagne idyllique sur le point d’être entièrement rasé: sans se soucier un seul instant de la faune locale, des promoteurs immobiliers songent en effet à y bâtir sous peu des résidences modernes de grand standing. Doté d’un don de double vue, Fyveer pressent ainsi un danger imminent. Et lorsqu’il en fera part aux membres de la Hourda (un groupe de lapins plus âgés admirés de tous pour leur intelligence et leur vigueur!), même le chef de la garenne se gardera bien de prêter foi à ce genre de salades.
Accompagnés d’une poignée de lapins refusant de finir en civets, Hazel et Fyveer quitteront donc leurs collines verdoyantes dans l’espoir de trouver une nouvelle garenne où ils pourront grignoter des noisettes, se prélasser au soleil, fonder une famille ou jouer avec leurs petits en toute quiétude. Commencera alors une véritable odyssée truffée d’embûches et de rebondissements, la route menant vers Watership Down n’étant ni sûre ni balisée: entre les innombrables prédateurs naturels, les collets à lapin ou les fermiers capables de chasser plusieurs lièvres à la fois, les adorables héros de ce grand classique – qui pourrait prochainement faire l’objet d’une série coproduite par Netflix et la BBC – n’auront très bientôt que leur flair pour échapper au pire.
Un truculent roman dépassant le cadre de la littérature jeunesse que certains n’hésitent pas à comparer au Seigneur des anneaux.
Richard Adams, Aux Éditions Monsieur Toussaint Louverture, 544 pages
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