Hydro-Québec veut lancer un nouveau mégaprojet hydro-électrique en 2020
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Après La Romaine, Hydro-Québec prévoit lancer un nouveau mégaprojet hydro-électrique au Québec en 2020.
«On voudrait avoir un projet prêt en 2020 au Québec», a lancé le PDG de la société d’État, Éric Martel, de passage devant les membres de la Chambre de commerce de Québec mercredi.
La fin de la construction du projet hydro-électrique La Romaine est prévue à cette date. Par la suite, Hydro-Québec aimerait entamer rapidement un nouveau projet, «afin ne pas perdre notre expertise», a souligné M. Martel.
Selon ce dernier, le prochain grand chantier d’Hydro-Québec sera significatif. «Ça pourrait être de l’ampleur de La Romaine. Cela va dépendre de ce que l’on a besoin», a dit le PDG de la société d’État.
Construites au coût de 6,5 milliards $ sur la Côte-Nord, les quatre centrales de la rivière Romaine devraient fournir à terme plus de 1550 mégawatts (MW) au réseau d’Hydro-Québec.
Des sites potentiels
Le PDG d’Hydro-Québec refuse pour l’instant de nommer une rivière potentielle du Grand Nord qui pourrait accueillir un méga projet hydro-électrique d’Hydro-Québec.
«On veut être très prudent dans notre approche. On veut travailler avec les communautés», a-t-il signalé en ajoutant qu’Hydro-Québec pourrait choisir une rivière où l’on construit d’abord deux barrages et «deux à trois autres» par la suite.
On sait toutefois qu’Hydro-Québec a déterminé depuis plusieurs années certains sites à fort potentiel hydro-électrique au Québec.
Sur la Côte-Nord, la rivière Petit Mécatina située à l’est de la rivière Romaine est déjà dans les plans de la société d’État.
En 2009, tout juste après le lancement des travaux du complexe La Romaine, le premier ministre de l’époque Jean Charest avait d’ailleurs mandaté Hydro-Québec pour entreprendre des études d’aménagement de la rivière Petit Mécatina.
«Un projet jumeau de La Romaine capable de produire 1200 mégawatts, soit l’équivalent de la consommation des villes de Québec et de Gatineau», avait lancé le premier ministre Charest lors d’un congrès du Parti libéral.
Enfouissement d’une ligne
Par ailleurs, le PDG d’Hydro-Québec a indiqué vouloir travailler avec les communautés locales afin de minimiser les impacts visuels du projet de ligne à haute tension Québec-New Hampshire.
Certains groupes écologistes souhaitent qu’Hydro-Québec enfouisse dans le sol au Québec (en Estrie) une portion de cette ligne de transport d’électricité sur plus de 18 kilomètres. Un coût estimé à 66 millions $.
«On va travailler avec les gens sur le terrain pour essayer de trouver la meilleure solution possible», a fait savoir le PDG.