Sur la piste d'antimicrobiens naturels aux propriétés fascinantes
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Des chercheurs de l'Université Laval travaillent à la production d'antimicrobiens naturels aux propriétés fascinantes qui permettront de conserver plus longtemps des aliments, cela, sans additifs chimiques et en utilisant beaucoup moins de sel.
Les travaux menés par le professeur Ismaïl Fliss et son équipe ont déjà des retombées concrètes. Les chercheurs sont en effet parvenus à identifier une souche d'antimicrobiens naturels qui prolonge la durée de conservation du saumon fumé.
Cette souche ayant été homologuée par Santé Canada en tant qu'additif alimentaire, l'entreprise Fumoir Grizzly a maintenant le feu vert pour mettre en marché de nouveaux produits qui pourront être gardés jusqu'à trois semaines au réfrigérateur, a expliqué, lundi, le professeur Fliss.
«Dans l'industrie agro-alimentaire, il y a un besoin urgent actuellement pour développer ces substances naturelles, d'où l'intérêt de plusieurs partenaires industriels à participer à notre projet», a souligné le chercheur, qui dirige le Centre de recherche en sciences et technologies du lait (STELA).
Fromage et yogourt
Le professeur Fliss est également titulaire de la nouvelle Chaire de recherche industrielle du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). L'équipe du professeur Fliss dispose de 2,7 millions$ sur cinq ans afin de poursuivre ses recherches.
Les chercheurs ont entre autres à leur disposition de l'appareillage très sophistiqué qui reproduit in vitro tout le processus digestif de l'humain et de l'animal. Ils s'intéressent particulièrement aux substances naturelles contenues dans le fromage et le yogourt, afin de mettre au point des molécules bioprotectrices.
Animaux d'élevage
Dans le secteur vétérinaire, les recherches portent sur l'utilisation des composés naturels comme facteurs de croissance des animaux d'élevage évitant ainsi le recours aux antibiotiques.
«Les problèmes de résistance aux antibiotiques viennent du fait qu'on les utilise à tort et à travers», a rappelé le professeur Fliss.
Les partenaires privés de ce projet de recherche appartiennent à divers secteurs de l'industrie agro-alimentaire, voire même au secteur du nettoyage et de la désinfection.