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Un «prince charmant» en prison pour 30 mois

Un Français de 62 ans avait déménagé au Québec pour rejoindre une ado de 15 ans

Claude Auguste Piant
Photo collaboration spéciale, Éliane Thibault Claude Auguste Piant a tout quitté en France pour venir rejoindre une adolescente de 15 ans avec qui il entretenait une relation via internet.

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SHERBROOKE | Un homme de 62 ans qui s’est présenté comme un prince charmant devant le père d’une adolescente de 15 ans a plutôt écopé d’une sentence de 30 mois de prison.

Claude Auguste Piant est déménagé de la France vers Sherbrooke en septembre pour venir voir une ado qu’il avait rencontrée sur un jeu en ligne.

Le 11 septembre, il s’est présenté chez les parents de la jeune fille pour venir la rejoindre. Son père venait de couper l’internet après avoir appris que le garçon avec qui elle était sortie la veille était en fait un homme d’âge mûr.

Depuis 6 mois, Piant correspondait avec elle et une centaine de photos sexuellement explicites avaient été échangées.

Le jour même de son arrivée au Québec, Claude Auguste Piant a rencontré l’adolescente. Ils s’étaient alors rendus dans le boisé d'un parc de Sherbrooke où des attouchements avaient été livrés par-dessus les vêtements de la jeune fille.

L’adolescente avait refusé les avances de Claude Auguste Piant qui souhaitait une relation sexuelle complète.

Dès le lendemain, l’homme était arrêté devant le domicile de la jeune fille, après que le père eut appelé la police.

Le 18 novembre dernier, il a plaidé coupable à des accusations de leurre informatique, incitation à des contacts sexuels et d’agression sexuelle.

«Comment avez-vous pu croire que vos besoins en tant qu’homme étaient plus importants que ceux de ma fille?» a déclaré la mère de l’adolescente, lors des représentations sur sentence qui avaient lieu lundi.

La dame a évoqué le stress, l’anxiété et la peur que cette histoire a causés à toute la famille. Le lien de confiance avec son aînée est désormais rompu et la «loi du silence» perdure à la maison depuis les événements.

«Vous vous êtes présenté chez nous comme un prince charmant», a lancé la mère.

« un peu de bonheur »

Claude Auguste Piant a tenu à présenter ses excuses à la famille.

Avec un sanglot dans la voix, il a affirmé être une personne normalement constituée dont le virtuel a pris le dessus sur la réalité.

«Le sexe, je m’en fous. Je voulais simplement avoir un peu de bonheur avec cette jeune fille», a-t-il dit.

La juge Claire Desgens a condamné l’homme à 30 mois de prison. Quatre mois et demi y sont retranchés pour la détention préventive.

Avec cette suggestion commune, l’avocate de la Couronne, Me Joanny Houde-St-Pierre, a obtenu de ne pas faire témoigner la jeune victime.

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