Des coupes gratuites pour améliorer l’estime
Une centaine d’enfants ont été coiffés à Laval lundi
Des coiffeurs réputés ont offert une coupe de cheveux rêvée à des enfants dans l’unique but de bonifier l’estime d’eux-mêmes.
Depuis sept ans, Jeff Cleofa, un homme d’affaires de Montréal-Nord maintenant établi aux États-Unis, tient une journée où une dizaine de coiffeurs bénévoles offrent gratuitement une coupe de cheveux à tous les jeunes de moins de 16 ans. L’activité communautaire, qui avait lieu à Laval lundi, est appelée De J’Cheveux À Je Peux.
L’homme d’affaires souhaite montrer aux jeunes de Montréal-Nord qu’il est possible de réussir sa vie autrement qu’en vendant de la drogue ou en étant un proxénète. Il dit avoir eu très peu de modèles positifs lorsqu’il était jeune et qu’il tente de montrer du positif aux jeunes du quartier de son enfance pour qu’ils persévèrent à l’école.
«Tout commence par la confiance en soi, a dit l’initiateur du projet Jeff Cleofa. L’apparence, c’est très important. Lorsque les jeunes viennent ici, ils peuvent poser les questions qu’ils veulent et ils côtoient des hommes inspirants qui réussissent dans la vie.»
Superman
Lyam Pierre-Toussaint, six ans, attend cette activité depuis plusieurs mois, lui qui rêvait d’avoir le logo de Superman sur son crâne.
«Mon fils attend cette activité et il a toujours hâte chaque année. Il est toujours très heureux de sortir d’ici avec sa nouvelle coiffure», a expliqué Sophia Baptist, sa mère.
Le garçon est resté immobile tout au long de sa coupe de cheveux, qui a duré une trentaine de minutes. Le coiffeur a regardé l’image du logo de Superman à quelques reprises sur son téléphone intelligent pour pouvoir bien reproduire le symbole. Cette coupe de cheveux en salon peut habituellement coûter de 35 $ à 50 $.
Le boxeur Jean Pascal était sur place pour jaser avec les jeunes. «Quand j’étais jeune, mes idoles n’étaient pas accessibles. Je veux être près d’eux et leur montrer qu’il faut travailler fort pour réaliser nos rêves, mais que c’est possible», a dit le boxeur lavallois.
Estime de soi
Pour Wilda Solon, mère d’un garçon de neuf ans, cette journée est attendue par son fils, mais également par elle-même. «Pendant ce moment, mon fils rencontre des hommes qui ont beaucoup d’expérience avec qui il peut partager et parler sans frontières. C’est excellent pour son estime de lui», a dit Mme Solon.
Cette dernière participe à l’événement depuis six ans et assure que chaque fois, son fils repart du salon de coiffure très fier.
Près d’une centaine d’enfants étaient attendus lundi au Salon Signature de Laval et, pour la première fois, les filles de moins de 16 ans étaient également invitées.