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Grève des juristes: rapprochement possible entre les deux partis

Grève des juristes: rapprochement possible entre les deux partis
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Le président des avocats et des notaires de l’État québécois (LANEQ) a rencontré cette semaine la secrétaire associée aux relations de travail en fonction publique du Conseil du Trésor, afin de discuter des possibilités et solutions dans le dossier de la grève des juristes.

Deux bonnes heures de discussion ont permis à Jean Denis et Édith Lapointe de redéfinir les grands axes à la résolution d’un blocage administratif qui sévit depuis maintenant plusieurs mois entre le syndicat et le gouvernement.

Les avocats et notaires québécois s’indignent notamment du fait qu’ils n’ont pas les mêmes conditions que les procureurs de la Couronne lorsque vient le temps de négocier. Les juristes revendiquent leur droit à un nouveau mode de négociations accompagné d’un arbitre liant les deux parties.

« Je leur ai dis de nous arriver avec quelque chose où on va reconnaitre l’indépendance de nos fonctions dans l’État, a-t-il martelé en entrevue téléphonique. Ça va prendre une loi particulière afin d’y arriver. »

Vers des pistes de solution

Cette rencontre au sommet dans cette affaire semble avoir porté fruit, puisque Jean Denis n’en est pas ressorti avec un goût amer, comme ce fut le cas selon lui à de nombreuses reprises dans le passé. « [Mme Lapointe] est quelqu’un de très sympathique qui veut régler le dossier, a-t-il noté. Je pense qu’elle a compris notre bottom line. Elle est sensée me revenir avec des propositions formelles d’ici la semaine prochaine. »

Or, au cours de cet arrêt de travail, 60 % des grévistes ont continué de donner des services juridiques essentiels à la population. Ce taux d’occupation très élevé fait en sorte qu’actuellement, les moyens financiers du syndicat se portent bien, selon M Denis. « On donne tellement de services qu’on n’a pas eu à trop piger dans notre fond de grève jusqu'ici, a-t-il souligné. On peut donc résister encore plus longtemps que prévu. »

Les deux parties ont intérêt à trouver un terrain d’entente pour relancer le système judiciaire, qui se trouve de plus en plus affecté par ce conflit. « On est condamnés à s’entendre après tout, a reconnu le président. On ne restera pas dans la rue éternellement non plus. Ils ont compris qu’on est ferme dans notre demande. »

Atteindre l’opinion publique

L’association de Jean Denis a tenté plusieurs fois de ranger l’opinion publique derrière elle, notamment par une grande campagne de publicité récemment. L’exercice serait très complexe dans le contexte actuel, selon le principal intéressé.

« Les gens ne nous connaissent pas autant que les procureurs, a-t-il poursuivi. Ce n’est pas glamour. On fait du droit, et la population ignore nos réalités, à part le fait de savoir qu’on a un emploi difficile. »

Dans l’éventualité où cette grève prendrait fin, le redémarrage de certaines fonctions judiciaires pourrait demander une période d’adaptation, selon M Denis. « Tout le monde sait qu’il y a du travail qui est dans un goulot d’étranglement actuellement », a-t-il conclu, soulignant que chaque gréviste est conscient des difficultés qui l’attendent au retour du lock-out général.

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