Le Québec pète le feu! (mais personne n’en parle)
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Nouvelle étonnante, qui est passée quasiment inaperçue dans le brouhaha démocratique: le Québec est devenu le champion de la création d’emplois au Canada!
Je sais que c’est difficile à croire. Cela va à l’encontre des trois discours dominants sur l’économie du Québec, qui sont tous trois négatifs. Les Québec-bashers nous voient comme la cigale qui empoche la péréquation. Les partis d’opposition à Québec appuient sur le bouton de panique chaque fois qu’une biscuiterie déménage. La gauche professionnelle accuse chaque jour le «néo-libéralisme» de détruire le Québec...
Québec sauve le Canada !
Pourtant, il s’est créé plus d’emplois au Québec cette dernière année que dans les neuf autres provinces du Canada réunies. Même que, sans la performance du Québec, le Canada aurait eu un solde négatif. Sans le Québec, le Canada aurait reculé!
C’est une révolution: l’ordre des frappeurs a basculé. La riche Alberta a perdu 35 000 emplois. L’Ontario, le nombril du Canada, végète avec à peine 6000 emplois créés. Six des 10 provinces ont perdu des emplois. Le Québec en a créé 85 400.
Et pas que des jobs de binerie: des emplois pointus, dans les industries de la connaissance, le genre d’emplois dont rêvent les commissaires industriels partout en Amérique, remarque l’agence économique Bloomberg.
Combinaison gagnante
Silicon Valley sur le Saint-Laurent? L’explication est dans l’argot de chambre de commerce, qu’on finit par ne plus entendre: Montréal, centre d’excellence, quatre universités, deux langues, plusieurs cultures, l’Europe en Amérique, milieu culturel fertile, etc.
Bloomberg, qui n’a cure des susceptibilités locales, rajoute: l’énergie, les maisons coûtent moins cher qu’à Toronto, l’instabilité politique (ré: le PQ) est en recul, et le dernier budget (libéral) a dégagé un surplus.
Bref, le Québec a tiré la combinaison gagnante au loto économique.
Mais on dirait qu’il y a des gens pas trop pressés de s’en réjouir.