Formation sur le harcèlement offerte aux députés
Au moment où une nouvelle affaire de moeurs ébranle le gouvernement, les députés de l'Assemblée nationale s'apprêtent à recevoir une formation en matière de harcèlement.
Les députés libéraux seront les premiers à recevoir cette formation à l'occasion de leur caucus présessionel, à Québec, au début février.
«C'était prévu avant les allégations et l'enquête sur M. (Pierre) Paradis)», a pris soin de préciser Stéphane Billette, whip du caucus des députés libéraux.
Cette formation découle de la «politique relative à la prévention et à la gestion des situations de harcèlement au travail» adoptée par l'Assemblée nationale en juin 2015. Cette politique s'adresse aux 125 députés de l'Assemblée nationale, aux membres de leur personnel et aux employés administratifs. À la demande des députés, la politique sera bientôt élargie au personnel des cabinets ministériels et la formation leur sera offerte.
L'Assemblée nationale a d'ailleurs engagé à l'automne une psychologue dont le mandat est d'agir comme «répondante» auprès des personnes impliquées dans des situations de harcèlement, notamment de recevoir les plaintes. Cette personne devra s'assurer du respect de la politique sur le harcèlement et aussi offrir la formation aux députés et aux autres personnes visées par la politique.
Les députés du Parti québécois attendent de connaître la date où la formation leur sera dispensée. «Ils vont l'avoir à la suite de la rentrée parlementaire», prévoit la députée Carole Poirier, whip du caucus des députés libéraux. La formation consistera à expliquer la politique aux députés, les mécanismes de plainte et comment identifier une situation de harcèlement. «Beaucoup de monde croit que le harcèlement c'est toujours sexuel, le harcèlement psychologique est aussi dommageable. Il y a des apprentissages à faire là-dessus», croit Mme Poirier.
«Ce sont des lignes de conduite, c'est un outil de travail que les députés devront avoir», a précisé Stéphane Billette.